Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Le cinéma français se teste, en ce moment, sur un certain cinéma de genre. Juste après "Visions", et alors que "Le règne animal" pointe le bout de son nez, voilà que débarque ce "Acide" construit à la sauce film-catastrophe. 

Si le film répond aux codes du genre, qui ont notamment fait la gloire du cinéma US des 70's, Just Philippot lui insuffle un caractère écologique assez flippant quant aux possibilités que la fiction devienne réalité à l'image d'un "Contagion" de Soderbergh réalisé post-covid.

De là, le film se regarde de deux manières : d'un point de vue suspense, le film est bien acheminé avec son lot de rebondissements, d'actions et de moments forts. Il n'y a clairement pas un temps mort et, de ce fait, on assiste à un film fort réussi.

Il est d'autant plus prenant que ses interprètes sont investis corps et âme. Le trio formé par Guillaume Canet,  Laetitia Dosch et Patience Munchenbach est impeccable et est la force incontestable du film. 

Reste que le réalisme du film est sa force mais aussi sa faiblesse : à force de nous servir un film si authentique, il a tendance quelque peu à saper le moral par son aspect ultra défaitiste sans l'ombre d'un espoir. De ce point de vue, si l'ambition du spectateur est de se divertir en oubliant une actualité des plus sombres chaque jour, c'est quelque peu râpé. Mieux vaut être au mieux moralement pour voir ce film. Dans le cas contraire, pas sûr que vous passiez un bon moment...