Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« 50 nuances de Hardin »... Sur le papier, « After » a des allures de remake du déjà pas fameux « 50 nuances de Grey ». Sur l’écran, c’est encore pire...

A l’exception du charme indéniable de son héroïne, la mimi Josephine Langford, on ne voit pas trop ce qu’il y a à sauver de ce naufrage. C’est aussi sensuel qu’un épisode de « Hélène et les garçons », aussi palpitant qu’un film de Max Pecas le tout abordé avec un sérieux qui, finalement, prête à rigoler.

Les enjeux « dramatiques » ne dépassent jamais le mauvais teen movie DTV : les deux héros vont-ils coucher ensemble ? Va t’elle lui pardonner ses excès ? Le tout servi par un casting improbable entre le petit ami officiel au charisme d’un manche à balai au beau gosse labellisé immédiatement du titre du « garçon le plus fade de l’année », c’est un véritable défilé de personnages d’un grotesque affligeant.

Mais alors que l’on commence gentiment à s’endormir devant un tel ramassis de bêtises et de clichés qui se veulent « corporate » (le bon copain noir, la copine lesbienne... on a droit à tout) voilà ti pas que d’un coup, le film veut piétiner sur les plates bandes des « Liaisons dangereuses ». Et alors là, on a envie de crier « Stop au massacre ! ». Jeunes hommes et surtout jeunes demoiselles s’il vous plait : fermez le roman « After », ne courez pas voir ce film et préférez lire la magnifique œuvre de Pierre Chordelos de Laclos et découvrez l’une de ses  nombreuses transpositions cinématographiques dont la plus célèbre est certainement celle de Stephen Frears d’un tout autre gabarit. A la limite, si vous voulez rester dans le pur « Teen movie », on vous invite à découvrir « Sex intentions » autrement plus excitant.

Le plus effrayant dans tout cela, c’est que ce vide abyssal doit être le premier opus d’une nouvelle saga. Pas de quoi rassurer donc. En tout cas, il parait déjà certain que « After » premier du nom est d’ores et déjà un candidat ultra sérieux aux prochains Razzie awards...