Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Birdman"

 

Birdman

 

 

Le "Lost in translation" de Michael Keaton 


C'est amusant de voir les points communs qui existent entre ces deux films. Ils ont tous les deux permis le retour au premier plan d'un acteur réputé comique, chacun héros d'un diptyque fantastique ("Ghostbusters" pour Bill Murray et les deux premiers "Batman" pour Keaton) ainsi que d'un film cultissime ("Un jour sans fin" et "Beetlejuice"). Mais ce n'est pas tout. Chacun ont été de malheureux nommés à l'Oscar pour le rôle du retour. 


Et surtout les deux films font un clair rapprochement entre le personnage principal et l'acteur qui l'interprète. On ne peut que souhaiter à Keaton que ce retour soit aussi concluant que fut celui de Murray après le film de Sofia Coppola.


On peut étendre la comparaison des deux films en soulignant une vraie originalité dans le scénario. C'est drôle, inventif et sans temps mort. 


Mais là où le film de Inarritu se distingue de celui de Coppola c'est dans sa prouesse technique. Le film est absolument bluffant dans sa technicité. Tourné entièrement en un seul (apparent) plan séquence, le film nous met au plus proche des émotions suscités par ses comédiens. Lesquels nous livrent tous une prouesse fabuleuse. Michael Keaton trouve là assurément  un de ses meilleurs rôles. Dans un rôle qui n'est pas de l'auto parodie ni même une auto thèse d'une carrière tombée quelque peu en morceaux, l'acteur est criant de vérité. Nous crie t'il un aveu d'avoir trop tôt lâché un rôle qui lui apportait fortune et gloire ? A chacun son avis ou son envie d'aller fouiller un peu sur internet les motivations réelles de l'acteur.


Du reste, Keaton est entouré d'un casting quatre haut de gamme et particulièrement inspiré. On y retiendra notamment la performance de Edward Norton parfait en acteur vaniteux.


Regrettons juste que la fin fasse la part belle à du cinéma fantastique qui n'a, en fin de compte, pas trop sa place ici.


En tout cas, le réalisateur nous prouve à nous et surtout ses copains réalisateurs d'Hollywood qu'on peut faire du cinéma bluffant sans forcément détruire toute une ville...



03/03/2015
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