Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Café Society"

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Chronique d'une histoire d'amour ratée.

 

Pour son nouveau film Woody Allen revient à l'élégance des années 30 qui a déjà servi de toile de fond à certaines de ses œuvres ("Accord et désaccord" ou plus récemment "Magic in the moonlight").

L'ex-acteur de 80 ans étant trop âgé pour jouer les jeunes amoureux, il se cherche fréquemment de dignes successeurs à son propre personnage qu'il se complaisait à interpréter. C'est en Jesse Eisenberg que Allen s'est retrouvé.

 

Et le cinéaste, comme il l'a souvent fait par le passé, insuffle une partie de ce qui était son propre jeu d'acteur jadis à sa nouvelle recrue notamment dans un phrasé fait de petits bégaiements, qui est sa véritable marque de fabrique dont on dira parfois qu'elle émane d'une certaine mégalomanie.

 

Le nouveau tenant du titre de Lex Luthor s'infiltre parfaitement dans la peau de ce petit jeune new-yorkais juif qui part tenter sa chance à Hollywood. On n'a pas besoin de se laisser convaincre longtemps par son coup de foudre qu'il a pour la belle Kristen Stewart. L'actrice, à la manière de Natalie Portman, continue sa carrière intelligente qui alterne grosses machines hollywoodiennes et petits films d'auteur. Elle est juste sublime ici nous rappelant toute l'étendue possible de son talent.

 

La bonne surprise vient de l'habituel bâton de dynamite Steve Carell, généralement en roue libre, qui nous la joue sobre cette fois et c'est tant mieux. La tâche était d'autant moins facile que l'acteur a repris illico un personnage laissé vacant par Bruce Willis, lequel a quitté le tournage au bout de quelques jours pour des raisons restées quelques peu floues...

 

Au delà de ce trio amoureux qui sert de toile de fond à une histoire forcément, dans le cinéma de Woody, pleine de rebondissements, les personnages annexes sont tous bien écrits et bien représentés. On y retiendra l'autre atout charme féminin du film représentée par la délicieuse Blake Lively qui prend un envol de plus en plus sérieux à chaque film.

 

Fidèle à lui même Woody signe un film qui alterne humour et drame avec un savoir faire toujours d'une grandeur hors du commun.

 

Alors certes le cru 2016 n'est peut être, sûrement même, pas le meilleur du réalisateur de "Manhattan" mais il sait se faire apprécier par des qualités indéniables et une fin inattendue et quelque peu curieuse. Les fans du cinéaste seront à coup sûr ravis du film. Les autres, sauf les fines bouches, aussi.



13/05/2016
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