Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Close »

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A la lecture du synopsis de « Close », on a eu, sur ce blog, un premier (mauvais) réflexe consistant à se dire : « encore un… ». Encore un de ses films traitant de l’homosexualité et de l’homophobie ambiante qui en découle autour. Même si, ici, il prenait à partie de jeunes ados, la thématique semble être ultra récurrente ces dernières années au cinéma.

 

C’est mal connaître Lukas Dhont qui ne tombe pas dans cette « facilité » et amène son film vers une autre dramaturgie autrement plus forte. L’homosexualité, possible mais même pas concrète, des deux principaux protagonistes est essentielle à évoquer pour l’arrivée de la deuxième partie mais n’est pas le propos principal.

 

Le film change d’un coup de direction en plein milieu de film sans crier gare et c’est une autre histoire qui s’amorce dès lors. Une nouvelle trame qui aurait pu filer droit vers le pathos mais le cinéaste sait toujours s’arrêter au moment où l’on croit le piège du genre se refermer contre lui.

 

Surtout le réalisateur explore le jeu de ses acteurs au delà du texte. Le film est fait de nombreux silences bluffants, jamais malaisants, qui donnent une rare puissance à l’ensemble.

 

Et puis, surtout, Dhont a trouvé deux perles dans son jeune casting avec les magnifiques Gustav de Waele et surtout Eden Dambrine qui portent tout le film sur leurs jeunes épaules. Jamais écrasés par le poids du film, ils apportent avec brio tout leur jeune professionnalisme.

 

On aurait tort de ne pas souligner l’excellence du jeu des deux mères interprétées par Léa Drucker et Émilie Dequenne. Pour cette dernière, on continue encore à se demander si on ne l’a pas aimé dans un film.

 

 

 



02/11/2022
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