Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Avec pour toile de fond le Texas, ses cow-boys qui arpentent les chemins, ses shérifs et ses bandits qui braquent les banques sans oublier même les Comanche, "Comancheria" possède tous les codes du western.

Avec pour simple différence, non négligeable certes, que l'action se déroule en 2016 et non au 19e siècle mais finalement les époques changent pas les histoires.

Un film de braquage de plus ? Oui mais très bien écrit. Le scénario est riche et tient la route tout du long sans temps mort. L'action est présente mais ne prend pas le dessus sur des personnages bien élaborés.

Le film suit le parcours de deux duos, les braqueurs et leurs deux principaux poursuivants. A y regarder de plus près cette traque rappelle celle du "Monde parfait" de Clint Eastwood qui voyait un vieux ranger poursuivre lui aussi un voleur. La comparaison est d'autant plus plausible que la région est la même.

Certes les histoires se distinguent mais il ne serait pas incohérent de mettre ces deux films côte à côte dans sa dvdtheque, pour ceux qui en possèdent une  encore, pour se consacrer une soirée sur une même thématique.

D'autant qu'ici l'interprétation n'a rien à envier aux brillants Clint Eastwood et Kevin Costner. Rien à dire du grand Jeff Bridges qui illumine chaque scène où il est présent sans jamais écraser toutefois son souffre douleur joué tout en nuance par Gil Birmingham.

Côté "méchants", Chris Pine emballe dans un rôle aux antipodes du Capitaine Kirk de "Star Trek" tandis que Ben Foster s'installe davantage comme une valeur sûre à venir.

La réussite du film n'est pas une surprise en soi puisqu'il débarquait avec les meilleures louanges. Mais assurément les critiques élogieuses n'étaient aucunement exagérées et il est certain qu'il s'agit ici d'un des meilleurs films de l'année...