Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Dark shadows"

 

Dark Shadows

 

 

 

Un Tim Burton, c'est un peu comme un James Bond : ça se reconnait dès les premières images. Le superbe esthétisme est présent d'entrée de jeu et le plaisir de découvrir le nouveau film de l'auteur de "Ed Wood" sur écran géant devient un plaisir immédiat.

 

Le prologue est digne du meilleur de Tim Burton : on est proche de l'atmosphère de "Sleepy Hollow" et on semble bien parti pour deux heures de bonheur garantis. Pourtant quelque chose se casse dans l'espace temps temporelle quand le héros se retrouve dans les années 70. Mais quoi au juste ? Est ce Johnny Depp ? Non l'acteur nous livre encore une de ses compositions dont il a le secret, affligé d'une gueule qu'il se complait à garder pour son réalisateur fétiche. Il nous rappelle encore une fois à quel point son jeu est riche et variable. Celui que Tim Burton adore déguiser à chaque film est impeccable aussi bien en amoureux déchiré qu'en vampire désabusé. Et drôle, si drôle quand il découvre ces objets insolites si propre aux années 70.

 

Sont ce alors ses partenaires ? Non plus. De retrouver Michelle Pfeiffer sur le devant de la scène est un enchantement. Eva Green est toujours belle à croquer et nous rappelle à quel point elle est trop souvent mal exploitée, Helena Bonham Carter s'amuse encore une fois à mettre son physique à mal, quant à Bella Heathcote, elle est là pour nous rappeler que le cinéma devra compter sur elle dans les années à venir.

 

Tout y est...sauf l'âme curieusement absente à l'image de son héros. Ce que nous avions déjà perçu déjà dans "Alice au pays des merveilles" se confirme ici. Le réalisateur semble avoir du mal à retrouver la magie de ses premiers films. Ce qui semblait être une bonne idée au départ (un vampire moyenâgeux au pays des hippies) devient rapidement un piège pour Burton qui semble à avoir du mal à insuffler le rythme nécessaire. Le cinéaste a tendance à se prendre trop au sérieux, notamment sur la fin, là où une certaine légèreté d'esprit (et pourtant des esprits, ce n'est pas ça qui manque ici !) eut été bienvenue, on se retrouve dans un conflit "Batmantesque" malvenu. Pour qui est fan de Burton et connait son oeuvre depuis longtemps, on ne peut que suggérer de vous revoir "Edward aux mains d'argent". Quant à ceux qui ne connaissent pas encore ce chef d'oeuvre, on ne peut que leur recommander de courir s'acheter le dvd. Ou mieux encore, le (re) découvrir au cinéma.

 



15/05/2012
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