Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Detroit"

IMG_5323.JPG

 

 

Le premier sentiment qu'il est susceptible de ressentir après avoir vu "Detroit" est celui d'une aberration : il est en effet assez consternent que cette page, pourtant très sombre de l'histoire américaine, soit si peu connue.

 

En ce sens, il faut remercier Kathryn Bigelow de rafraîchir la mémoire collective ou, donc, faire prendre conscience de ce qui s'est passé ce triste soir de 1967...

 

Sans retenue, sans tabou, la cinéaste filme son œuvre tel un documentaire, d'ailleurs des images réelles d'époque viennent alimenter le film. Le travail de recherches a été minutieux, bien que des zones d'ombre subsistent encore maintenant. Il ne s'agit pas ici de faire un parti pris facile ni de se morfondre dans un "méchants blancs vs gentils noirs", voie trop facile qui n'intéresse pas la réalisatrice.

 

Sa direction d'acteurs est formidable et ses comédiens tirent le meilleur de leur jeu. Ça serait offensant d'en citer un qui sortirait du lot et trop long de tous les citer. Car "Detroit" offre une galerie de personnages particulièrement bien écrits et sans jamais prédominance d'un aux dépends d'un autre. 

 

Le film enchaîne les scènes chocs et graves sans tomber dans une certaine facilité. Le spectateur est pris à la gorge surtout que l'histoire (avec un grand H sans doute) n'en finit pas de connaître des déroulements inattendus.

 

Avec une telle œuvre que l'on peut qualifier de majeure, il paraît difficile de concevoir que les Oscars puissent l'oublier dans les nominés de l'an prochain. Avec à la clé un gros potentiel de victoire. Mérité.

 

 



18/10/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 327 autres membres