Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Dix choses à savoir sur "La tour infernale"

    

 

 

 

Dans les années 70, le film catastrophe est un genre phare aux Etats-Unis. Entamé en 1970 avec l'énorme succès de "Airport", "La tour infernale" constitue le plus gros succès du genre. Et est certainement le plus connu d'entre eux. Retour dans la tour en 10 points :

 

1/ "La tour infernale", deux livres et une association inédite

 

A l'origine du film, il y a deux livres "The glass inferno" de Franck Robinson et Tom Scortia et "The tower" de Richard Martin. Deux romans au sujet similaire achetés respectivement par Warner Bros et 20th Century Fox.

Plutôt que de sortir deux films, les deux majors décident d'une association jusque là jamais vue. Sous la houlette du producteur Irvin Allen, les deux grands studios décident de financer un film au budget conséquent avec des stars pour se rassurer.

 

2/ "La tour infernale", un film avec Steve McQueen et... Ernest Borgnine !

 

 

Steve McQueen est contacté pour interpréter l'architecte Doug Roberts. Mais l'acteur montre son intérêt pour le personnage du chef des pompiers lequel est prévu pour Ernest Borgnine. La production se met en accord avec McQueen en étoffant le rôle, assez court, du Colonel des pompiers. Peu crédible pour jouer l'architecte, Ernest Borgnine est écarté à la faveur de Paul Newman.

 

3/ Steve McQueen et Paul Newman : la confrontation tant attendue

 

C'est en 1956 que McQueen et Newman tournent pour la première fois ensemble dans "Marqué par la haine". Dans ce film de Robert Wise, Steve McQueen n'a qu'un tout petit rôle tandis que Paul Newman en tient la vedette. Dès ce film, dixit Neile Adams son épouse, McQueen va considérer Newman comme son rival. Cette rivalité va s'accentuer lorsque Newman se verra proposer en premier les rôles principaux de "Une certaine rencontre" puis de "La canonnière du Yang Tsé".

McQueen a une première opportunité de prendre sa revanche sur Newman lorsqu'il doit jouer Sundance Kid dans "Butch Cassidy et le kid". L'acteur qui sort des triomphes de "L'affaire Thomas Crown" et "Bullitt" doit voir son nom en premier et  le film doit même s'intituler "Sundance kid et Butch Cassidy". Mais les deux acteurs n'arrivèrent pas à tomber en accord et McQueen se retira du projet.

En 1974, McQueen veut sa revanche et s'imposer comme la plus grosse star américaine du moment. Il obtient que son nom soit mis en premier même si celui de Newman, en contrepartie est un peu plus élevé.

 

Bien que son personnage n'apparaisse que 3/4 d'heure après le début du film, McQueen obtient également d'avoir le même nombre de lignes de texte que son rival.

 

4/ McQueen/Newman : la bonne entente


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 McQueen et Newman hilares avec Faye Dunaway

 

 

Face à toutes ces exigences, l'une des craintes de la production fut de voir deux acteurs à couteaux tirés tout au long du tournage. Si la rivalité fut parfois palpable, en revanche les deux hommes s'entendirent à merveille, rigolant souvent ensemble et ayant bon nombre d'heures devant eux pour discuter de leur passion commune, les voitures de compétition.

 

5/ Un salaire exorbitant

 

Steve McQueen et Paul Newman obtinrent chacun pour le film un million de dollars ainsi que 12,5% des recettes totales du film. Cette affaire leur rapporta la somme colossale de 12 millions de dollars chacun. Une somme énorme et jamais vue à l'époque.

 

6/ "La tour infernale", une tour...qui n'existe pas

 

 

La maquette représentant la tour

 

La tour en flammes est en fait une maquette haute de 25 mètres environ. Les plans d'entrée vus dans le film sont ceux de la Bank of America World Headquarters tandis que certains intérieurs sont ceux du Hyall Regency. Les deux étant situés à San-Francisco.

 

7/ Steve McQueen, un vrai pompier

 

Durant le tournage, un building situé à Hollywood fut prit par les flammes. Le département des pompiers demanda à McQueen s'il accepterait de venir leur prêter main forte. Le téméraire acteur accepta immédiatement à la grande frayeur de sa femme Ali MacGraw. L'acteur fut tel qu'on le voit dans le film, exposé aux flammes.

 

8/ Un succès phénoménal

 

"La tour infernale" devint pendant quelques mois le plus gros succès en recettes de l'histoire du cinéma. La place sera vite prise  par "Les dents de la mer" de Steven Spielberg, en 1975.

 

9/ Des Oscars pour "La tour infernale"

 

"La tour infernale" remporta les Oscars de meilleur montage (Harold F. et Carol Cress), meilleur photographie (Fred Koenekamp et Joseph Biroc) ainsi que la meilleure chanson "We may never love like this again" écrite par Al Kasha et Joel Hirschorn.

John Williams fut nommé dans la catégorie meilleure musique (remportée par "Le parrain 2), Theodore Soderberg et Herman Lewis pour le meilleur son (gagné par "Tremblement de terre") et William J. Creber, Ward Preston et Raphael Bretton pour la direction artistique (remis au "Parrain 2").

Fred Astaire fut nommé dans la catégorie meilleur second rôle (gagné par Robert de Niro pour "le parrain 2) et le film fut nommé dans la catégorie meilleur film (remis là encore au "Parrain 2").

Soit un total de 8 nominations aux Oscars.

 

10/ Une suite avortée

 

Fort du succès du film, Irvin Allen suggéra à Steve McQueen un "Tour infernale 2" que l'acteur refusa. le film ne se fit jamais.

En revanche Irvin Allen retrouva Paul Newman et William Holden en 1980 pour "Le jour de la fin du monde" qui s'avéra être un échec cuisant. Notons que Newman dût faire le film par un contrat le liant à Irvin Allen depuis "La tour infernale"

 

 

 

 

 



01/11/2013
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