Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Fleuve noir"

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Une disparition étrange d'un jeune garçon. Une mère dépitée. Un voisin étrange. Et un flic alcoolique. Voilà un résumé condensé au maximum mais qui résume bien le synopsis de départ de cette adaptation d'un roman de Dror Mishani.

 

"Fleuve noir" ou le retour d'Eric Zoncka ? Voilà 11 ans que le cinéaste n'avait plus rien réalisé pour le grand écran. Et l'on comprend tres vite ce qui a plus au réalisateur de "La vie rêvée des anges" lequel etait en quête d'un polar sombre mais teinté d'énergie comme il a aimé le souligner. 

 

Le film est noir c'est indéniable voire gênant parfois dans son aspect glauque et voyeur. Zonca se plaît visiblement à nous mettre mal à l'aise face à des situations et des personnages dominés par leurs ambiguïtés. Tout en laissant l'enquête suivre son cours de manière très lente, le réalisateur nous dresse des portraits d'écorchés de la vie poussés à l'extrême. Ce qui pose problème aussi.

 

Car le problème qui en émane, ce sont des acteurs en totale roue libre. On ne parle pas de n'importe qui tout de même : Vincent Cassel, Romain Duris et Sandrine Kiberlain. Les deux premiers, il faut bien le reconnaître, en font des tonnes. Il n'y a qu'à voir les séquences où ils sont ensemble où leurs jeux respectifs se transforment en un festival de tics et de tocs qu'ils nous déploient avec plus de préoccupation que leurs textes, chacun voulant manifestement prendre le dessus sur l'autre. Cela en devient parfois quelque peu ridicule et inutile au bout du compte.

 

Pas le polar du siècle donc ni même de l'année mais qui saura quand même palier les attentes des fans de suspense.

 



21/07/2018
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