Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Jason Bourne"

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L'as des as Jason Bourne est enfin de retour ! Cela a l'air de rien mais voilà neuf ans qu'il n'avait pas donné de nouvelles ou presque. Il nous avait envoyé des cartes postales cinématographiques dans un spin-off/sequel pas très réussi, "Jason Bourne, l'héritage" où le pourtant pas mauvais Jeremy Renner, malgré son talent, ne parvenait pas à faire oublier son illustre aîné.

 

C'est donc bien Matt Damon qui est à Jason Bourne ce que Sean Connery est à James Bond : le seul, le vrai, l'unique. Et il est toujours aussi punchie.

 

Il a certes vieilli le Jason, n'oublions pas que sa première apparition date de 2002, mais on est loin du retour raté de Sean Connery justement quand celui réapparut dans le rôle de 007 en 71, "Les diamants sont éternels", le visage bouffi et des kilos en trop.

 

Matt a vite fait de se montrer torse nu, dès la première scène, pour rassurer ses fans, et combler les spectatrices, en dévoilant des tablettes de chocolat qui fera saliver d'envie plus d'un sportif du dimanche.

 

Avec toujours Paul Greengrass derrière la caméra, c'est son troisième Bourne de suite, le duo est donc bien là pour nous en mettre plein la vue et il n'y a rien à dire là dessus.

 

Le film est un pavé haut en couleurs qui nous transporte dans pas mal de pays en nous gratinant des scènes d'action toujours plus spectaculaires et incroyables. Le clou étant atteint à Las Vegas avec une poursuite en voitures toit bonnement à couper le souffle.

 

Et Greengrass a emmené avec lui un casting composé de nouvelles têtes pour accompagner son pote Matt : Tommy Lee Jones fidèle à lui même à avoir l'air de toujours faire la gueule même quand il sourit, la toute mimi Alicia Wikander qui nous revient pour la première fois sur grand écran depuis son Oscar et enfin, cocorico, notre Vincent Cassel national. C'est ce dernier qui tire d'ailleurs le mieux son épingle du jeu en proposant sans doute l'un des meilleurs méchants de la saga. Parfait en tueur solitaire, il fait jeu égal avec le héros et en arriverait presque à lui piquer la vedette.

 

Tout est donc là pour ravir le spectateur sauf que...

 

Sauf que, il faut bien avouer, le scénario sent un peu trop la redite avec une ligne schématique qui ressemble un peu trop à ce que l'on a déjà vu. Il ne s'agit pas ici de spoiler mais la première partie du film évoque celle du deuxième épisode et le thème de la vengeance ajouté à la recherche de la vérité sent quand même un cruel aveu de manque de renouveau de la part des scénaristes.

 

De plus, sans surprise, ce nouvel épisode contient les mêmes scènes récurrentes, entendez par là, et comme évoqué plus haut, une énorme poursuite en voiture ajoutée à une grosse baston, mano a mano, entre le titulaire du titre et le méchant de service.

 

Et pardon aux fans, mais la mise en scène encensée un peu partout de Paul Greengrass peut quand même laisser parfois perplexe : à force d'user de plans ultra rapides, il y a vite fait de perdre le fil et, au final, de ne pas voir grand chose de la séquence d'action qui se déroule sous nos yeux. En cela, le règlement de compte final est tellement fait en images saccadées qu'il est difficile de savoir qui est qui.

 

A ce titre, le travail de Doug Liman sur "La mémoire dans la peau", sans doute le meilleur épisode, paraissait plus efficace.

 

Cela serait malhonnête quand même de ne pas recommander ce film qui fait passer un très bon moment avec un Matt Damon désormais complètement "Jackbauerisé" qui, comme Kiefer Sutherland, agit tel un loup solitaire. Un loup qu'il ne faut pas énerver...



13/08/2016
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