Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"La tête haute"

 

La Tête haute

 

"La tête haute" met le ton dès les premières minutes : une mère complètement dépassée par les événements veut se débarrasser d'un gamin qui semble pour le coup gentil comme un chiot. 

 

Dix ans plus tard, le dit bambin est devenu un cousin pas très lointain du jeune Vincent Cassel de "La haine". Cette haine, le jeune héros l'a vis à vis d'une mère qui l'a tant mal éduqué, d'une juge qui semble ne plus savoir quoi en faire ou encore l'éducateur qui a vécu, semble t'il, le même mal être.

 

"la tête haute" aurait pu facilement tomber dans un pathos émotionnel et dramatique où chaque scène aurait été une négation d'un système éducatif souvent contesté. Le film n'est pas aussi social qu'il n'y parait. C'est avant tout une jolie histoire d'un jeune qui a envie de s'en sortir même s'il ne croit pas toujours en lui, forcément personne n'a cru en lui dès sa plus tendre enfance.

 

Le film est aussi une jolie histoire d'amour entre ce jeune et une fille pas loin d'être aussi perdue que lui. Leurs scènes sont souvent touchantes et réussies mais surtout il se dégage de ces séquences, au fil de l'évolution de l'intrigue, une réelle positivité vital ce qui n'est pas si courant dans ce genre de cinéma.

 

L'interprétation est superbe. Catherine Deneuve est une nouvelle fois excellente en juge pour enfants, ses scènes avec le jeune fauve sont toujours justes et sincères. Benoit Magimel est la figure paternel du film, lourde responsabilité dont l'acteur se sort brillamment comme d'hab. Une des plus belles scènes du film voit un Magimel perdu dans ses larmes à cause son couple tombé en échec et son jeune protégé lui dire un "je t'aime" touchant et assurant un lien éternel père/fils entre les deux hommes. Sarah Forestier est une fois encore parfaite ici en mère indigne. Il faut l'entendre expliquer à son fils qu'elle va quand même pas dire à son nouveau mec l'existence de ses enfants...

 

Et puis bien sûr il y a le jeune Rod Paradot qui crève littéralement l'écran. Jamais impressionné par ses illustres partenaires, l'acteur en herbe s'annonce complètement à son aise. On ne voit ce qui pourrait l'empêcher d'avoir la même belle destinée justement que son "grand frère" de cinéma Vincent Cassel. C'est le moindre mal qu'on lui souhaite.



01/06/2015
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