Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Le 15h17 pour Paris"

IMG_6290.JPG

 

Souvent encensé pour son travail de cinéaste, Clint Eastwood s'est pourtant fait fraîchement accueillir avec son nouveau film. Son adaptation de la fameuse histoire du Thalys avec son terroriste et les trois américains qui l'ont neutralisé avait tout pour plaire à l'ultra patriote Clint. Mais pouvait-il faire tenir en 1h30 ce qui dura que quelques minutes ? 

 

Alors Clint raconte l'enfance puis la jeunesse de ses protagonistes en ayant demandé aux vrais personnages de jouer leurs propres rôles, idée lumineuse de maître Eastwood. 

 

Ce qui peut déconcerter c'est l'absence d'enjeu et de d'intrigues jusqu'au moment fatidique qui dure qu'un laps de temps réduit par rapport à tout le reste.

 

Alors que fait Eastwood ? Il filme ses protagonistes d'abord gosses se faisant réprimander régulièrement par leur principal puis, plus tard, leur entrée dans la vie active, et donc l'armée, pour enfin les suivre dans leur périple européen qui les mené jusqu'au Thalys. 

 

Tout cela peut paraître plat, leur tournée européenne peut avoir l'air de ressembler à une grosse carte postale avec ses héros qui se prennent en photos, hésitent à aller à Paris à cause de notre mauvaise (et justifiée) réputation... 

 

Pour autant on peut se laisser embarquer dans ces petites histoires notamment grâce à la sympathie déployée par ces trois jeunes garçons. Leurs charismes et leurs jeunesses rendent leurs petites situations agréables et non déployée d'humour.

 

Et puis il y a la fameuse séquence du Thalys saisissante et haletante d'autant plus prenante quand on sait qu'elle est vraie et que ce sont les vrais personnages que l'on voit à l'écran. À la grande frustration de certains, cette issue est rapide mais pourtant elle conclut un film bien plus intelligent que l'on pense.

 

Car en apprenant à connaître nos trois héros avant la date qui en ont fait une référence pour beaucoup, Eastwood nous apprend à nous attacher à eux et peu importe s'ils ne sont pas les meilleurs acteurs du monde, ils s'en sortent plutôt bien d'ailleurs.

 

Ce n'est assurément pas le meilleur film du réalisateur de "Gran Torrino" mais certainement pas son pire (revoyez donc "J Edgar"...). Non Clint Eastwood n'est pas fini. Et vivement son prochain d'autant qu'il devrait y refaire l'acteur...

 

 

 



26/02/2018
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 327 autres membres