Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Le bon gros géant"

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Steven Spielberg à la tête d'un film pour enfants ? Cela semble être comme une évidence et son nouveau film "Le bon gros géant" semble s'inscrire comme une continuité logique dans l'immense filmo du cinéaste.

 

Pour autant Spielberg n'a pas démesurément consacré sa carrière au cinéma pour enfants. A y bien regarder, "BGG" n'est en fait que le quatrième film ouvertement destiné aux plus jeunes après le merveilleux "E.T.", le raté "Hook" et l'indianajonesque "Tintin" il y a peu.

 

La confusion vient que Spielberg a souvent dirigé des enfants mais dont la cible publique n'étaient pas eux. Des horrifiques "Dents de la mer" et "Jurassic Park" en passant par les sombres "Empire du soleil", "A.I." et même certaines séquences de "La liste de Schindler", les enfants dans le monde de Spielberg sont souvent malmenés et ont en commun d'être très tôt confrontés au monde adulte.

Spielberg a donc voulu ici renouer vers un cinéma dont il n'est pas si coutumier mais qui semblait lui manquer.

 

Ce que Spielberg a aimé du livre de Roald Dahl est facile à comprendre. Son héros est à l'image du cinéaste le plus célèbre du monde : un créateur de rêves. Si le cinéaste s'était senti une âme d'acteur, peut être aurait il été même tenter de s'offrir le rôle principal.

 

Il a préféré laisser cet exercice à son nouveau meilleur ami, Mark Rylance, de retour devant sa caméra juste après son éblouissante, et oscarisée, prestation du "Pont des espions". Sa composition est touchante et pleine d'entrain. Il est la vedette mais laisse pleinement sa jeune et talentueuse partenaire, Ruby Barnhill, s'exprimer.

 

Les décors dans le monde des géants sont splendides. Pour autant, la meilleure séquence est celle du début, se passant à Londres, avec son héros qui utilise tout l'environnement mis à sa disposition pour se cacher des "hommes de terre".

 

Le film tient parfaitement la route jusqu'à une dernière partie moins réussie. Spielberg s'abaisse même à une curieuse scène de pets indignes de lui et que l'on croirait sorti d'un mauvais film d'Eddie Murphy.

 

Nettement inférieur au prestigieux "E.T." mais incontestablement mieux que "Hook", ce "BBG" constituera une œuvre très mineure dans la filmo splendide de Maitre Spielberg. Pas désagréable à regarder mais assez vite oublié en fin de compte.



30/07/2016
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