Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Voilà un film qui sort sur nos écrans au bon moment : avec sa Corse ensoleillée durant un bel été, il est un avant goût de nos vacances à venir si jamais elles ne sont pas, d’ailleurs, entamées.

Pour son nouveau long, Catherine Corsini s’intéresse de près à l’intégration d’une mère noire avec ses deux filles au cœur de la Corse mais pas que. Et c’est bien là la force d’un film qui ne se contente pas d’être une énième variation sur l’acceptation des différentes ethnies. Corsini étoffe son sujet en proposant diverses histories qui s’entremêlent pour ne faire finalement qu’une : à savoir le quotidien d’une mère et ses deux filles et ses tentatives pour s’en sortir.

Et finalement peu importe qu’une des filles ait une aventure passionnée avec une jeune blanche issue de la bourgeoisie ou que l’autre file un mauvais coton en dealant du shit. L’idée est de se faire retrouver, si possible, cette famille sommes toutes plus atypique qu’elle en a l’air pour la rendre plus forte qu’au départ.

Ce chemin, Corsini le sème d’embûches pour susciter l’intérêt mais sans jamais virer dans quelque chose de loufoque, sans crédibilité et sans pathos. Chacune des histoires est touchante et embellies par de formidables interprètes dont on ne peut saluer que la justesse : de Aïssatou Diallo Sagna à Suzy Bemba en passant par Esther Gohourou et Lomane de Dietrich, c’est un joli groupe de femmes aux tempéraments bien trempés qui nous offrent de jolis numéros d’actrices.

Sans tabous, en totale liberté avec leurs corps, elles magnifient de leurs talents juvéniles chacune des scènes qu’elles jouent. On n’oubliera pas de mentionner leurs partenaires Harold Orsini ainsi que Denys Podalydès, Virginie Ledoyen ou encore Cédric Appieto.

Elles sont l’atout maître d’une œuvre magnifique qu’il faut découvrir d’urgence car c’est, à coup sûr, l’une des très belles découvertes de cet été.