Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

S'il est d'une profession fort respectable c'est bien celle de pompiers. A y regarder de plus près peu de films leur ont été consacrés. Chacun garde en tête l'image de Steve McQueen sauvant des vies d'une "Tour infernale" et si le film, au final, rendait hommage aux pompiers le film ne décrivait d'aucune façon le quotidien difficile de ces hommes de feu. Ne reste guère qu'un "Backdraft" qui s'orientait de plus près vers leurs tâches mais assez maladroitement il faut bien avouer.

"Les hommes de feu" se veut leur rendre un bel hommage en contant quelques jours du travail d'une petite caserne de province avec notamment l'incorporation d'une fille dans un milieu d'hommes. Heureusement Jolivet ne traîne pas trop son scenario sur des relations conflictuelles hommes vs femme à base de sexisme appuyé. Il y en a c'est indéniable mais le cinéaste prefere baser son histoire sur toute une série de scènes plus ou moins fortes représentative du vécu de ces amis du courage.

Cela donne d'ailleurs un côté très (trop ?) docu fiction. Beaucoup de scènes sont notamment un brin prévisible puisque les interventions les plus connues sont de mise ici. Ainsi voyons nous l'accident de voiture, l'incendie de forêt, le conflit avec les jeunes de cités, l'accouchement... Prévisibles mais toujours efficaces, ces séquences sont sauvées du manichéen grâce à l'enthousiasme collectif d'une equipe d'acteurs/pompiers pas peu fiers de participer à ce beau projet.

À commencer par les deux principaux protagonistes Émilie Dequenne toute en retenue et Roshdy Zem en mentor qui sont parfaits un peu par habitude. Pour autant ils ne font pas de l'ombre au reste de l'équipe que Pierre Jolivet n'oublie pas. 

Alternant instants émouvants et séquences plus légères, Jolivet signe ici un joli film, pas son meilleur mais tout à fait acceptable et agréable à regarder.