Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Morning glory"

Morning Glory

 

Pendant longtemps, on a désespéré revoir Harrison Ford dans un bon film. Enchainant un nombre important de nanars ("Sabrine, "L'ombre d'un soupçon", "Hollywood homicide", "Firewall"....), l'acteur semblait se diriger lentement mais sûrement vers la série z directement sortie en dvd. Mine de rien c'est le pourtant pas bon Indiana Jones 4 qui semble avoir inversé la longue agonie. Non à cause du succès du film, mais grâce à un rôle où jouant sur le vieillissement de son personnage fétiche, il cessait de se prendre au sérieux. Dès lors, l'acteur semble enfin s'assumer. Car si on fait semblant d'ignorer le médiocre "Mesures exceptionnelles", l'acteur nous aura conquis dans le mésestimé "Crosing over". Et en patientant jusqu'au méchamment attendu "Cow-boys et aliens" en août prochain, Ford incarne de manière métaphorique son propre rôle dans cette pétillante comédie. Mike Porneroy, son personnage dans "Morning glory", c'est la version journaliste de l'acteur Harrison Ford. Un type qui a connu la gloire, une légende de l'écran qui a fini pas (se) lasser de tout cela. Ford pousse l'imitation jusqu'à jouer sur sa propre, et peu glorieuse réputation : celui d'un emmerdeur, bougon, râleur. A tel point que l'on se demande si c'est Ford qui joue un rôle ou si son personnage s'est glissé dans la peau de l'acteur. Et voilà que l'on redécouvre le Harrison Ford que l'on aime, avec son sourire en coin, ses colères tempérées qui parvient à rendre attachant un personnage pourtant aux apparences antipathique. A presque 70 ans (il les aura l'an prochain), l'acteur peut espérer voir se profiler une dernière partie de carrière intéressante qui pourrait rappeler celle de l'acteur Clint Eastwood dont la mauvaise humeur dans l'excellent "Gran Torrino" est assez commune avec celle de Ford ici.

On regrette néanmoins dans le film, le rôle aux apparences sacrifiées de Diane Keaton. Ses faces à faces avec Harrison Ford sont un délice hélas pas suffisamment exploité. Il y a d' ailleurs une séquence que l'on sent rajoutée : tandis que Diane Keaton semblait quelque peu "oubliée" dans l'histoire, là voilà qui ré-apparaît dans une succession de scènettes sans grand intérêt la mettant en avant. Comme si l'actrice avait visionné les rushes du film et exigé ce rajout...

On appréciera de revoir également Jeff Goldblum qui nous rappelle une fois de plus qu'il manque au 7e art.

Et puis on ne serait oublier tout de même l'héroïne Rachel McAdams. L'actrice, toujours pas star (ce film a été un flop aux USA), future vedette du prochain très attendu Woody Allen, continue son petit bonhomme de chemin. Elle apporte sa fraicheur, sa beauté et sa bonne humeur dans ce film au demeurant très réussi. Ses têtes à têtes avec Harrison Ford rappellent, dans un autre style, ceux de Anne Hattaway face à Meryl Streep dans "le diable s'habille en Prada" d'ailleurs siné du même réalisateur. 

Ce dernier,Roger Mitchell, réussit une comédie pétillante, enjouée et bien interprétée durant laquelle on passe un très bon moment.

A l'arrivée, on sort heureux d' avoir de nouveau vu un très bon film avec Harrison Ford. Comme au bon vieux temps !



11/04/2011
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