Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Roshdy Zem s'empare d'une des affaires judiciaires les plus suivies en France au cour de ces 20 dernières années. L'affaire Omar Radad qui n'a, à ce jour, jamais été résolue a été une histoire un peu folle quand on la voit retracée ici. Zem a su s'entourer d'un casting impeccable avec, à sa tête, un bluffant Sami Bouadjila qui offre une dimension superbe à son jardinier marocain. Une brillante interprétation qui lui vaudra une nomination aux César 2012 (vraisemblablement remporté par Dujardin cependant...) tant la justesse de son jeu fait merveille tant dans la souffrance que l'innocence lue dans ses yeux. On retiendra aussi le toujours impeccable Denis Podalydes enquêteur en herbe malgré lui. 
Tant pis si Roshdy Zem n'est pas le plus grand cinéaste du monde et que les accusateurs de Radad aient tout de suite une image "méchante" qui contraste trop avec l'innocence trop évidente du personnage principal. Le film manque de musique, ou encore de puissance émotionnelle. Reste un beau film qui rappelle encore une fois la drôle de justice que l'on a parfois en France...