Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Populaire"

 

Populaire

 

 

 

 

 

Nous commencions à nous lamenter d'une année ciné bien pauvre en coup de coeur au sein de notre 7e art héxagonal. Bien sûr, il n'y a pas eu pas que des atrocités à revendiquer, mais tout juste, la plupart du temps, le niveau "moyen" était le maximum requis. 

 

Et puis voilà qu'arrive le joyau tant attendu, le bol d'air frais que nous n'esperions plus. "Populaire" arrive avec tout son entrain, sa jovialité nécessaire pour redonner du baume à nos coeurs quelque peu attristés par tout l'environnement social qui nous entoure.

 

Et le plus fou dans cette entreprise est qu'il s'agit d'un premier long métrage ! Pour son premier film, Régis Roinsard réussit un joli coup de poker. Grand amateur de la période des années 50, le cinéaste s'est montré d'une trés grande méticulosité pour retranscrir cette période dorée, les décors sont superbes, où justement la crise était inexistante, les "trentes glorieuses" battaient leur plein en dépit d'un traumatisme post 2nde guerre mondiale encore frais. Roinsard n'oublie jamais ce point dans ce scénario qui allie avec une insolente (pour un premier film) réussite les scènes de comédie avec des séquences plus graves. 

 

"Populaire" est aussi un hommage aux comédies américaines de cette même époque que nous avons tant jalousé durant des années. Roinsard n'a pas à rougir de la comparaison qui pourrait être faite tant son film est bien écrit. Et original avec cela. Allez donc chercher un scénario comparable, vous risquez d'avoir du mal. Et c'est là tout le plaisir premier du spectateur que d'assister à un film qui ne lui en évoque pas un autre. C'est une denrée si rare qu'elle vaut la peine d'être soulignée.

 

Et le cinéaste a eu la chance d'avoir un casting de rêve devant sa caméra : Ses deux vedettes sont les piliers de cette excellente comédie. Qu'il soit dans son costume taillé sur mesure ou en tablier, rien à redire, Romain Duris en jette. Séducteur malgré lui, charmeur, Duris nous offre encore une palette de son immense talent en ne se prenant jamais au sérieux. Naturellement sympa, l'acteur confirme de film en film à quel point il se dirige vers la voie des grands de la profession. Un jour, il sera dans les bouquins pas loin de Belmondo et Delon c'est sûr... Face à lui, Déborah Fraçois a peut être, enfin, le rôle qui va définitivement lancer sa si prometteuse carrière. L'actrice illumine complétement le film, jamais en dessous du niveau de jeu de Duris ce qui n'était pas une mince affaire. C'est bien simple, dans le genre, nous n'avions pas vu une telle actrice depuis Audrey Tautou et "Amélie Poulain". Souhaitons lui désormais la même carrière que son ainée. Et n'oublions pas non plus les "guests stars" de luxe en les personnes de Miou-Miou, Eddy Mitchell et surtout Bérénice Béjot. Cette dernière nous offre quelques unes des plus belles scènes du film comme celle où elle explique à Duris pourquoi elle l'a quitté...

 

Le seul problème pour Roinsard maintenant, c'est qu'il a mis la barre tellement haut pour son premier qu'il va être trés trés attendu au tournant pour son suivant. Nous ne doutons pas que le meilleur reste à venir. Souhaitons le lui en tout cas.



01/12/2012
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