Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Priscilla"

IMG_6774

 


Sortant moins de deux ans après le "Elvis" de Baz Lurhmann, la tentation de comparer les deux films est évidemment tentante sachant que "Priscilla" se présenterait un peu comme le match retour du premier où la parole serait donnée à la femme après que l'on ait entendu celle de l'homme.

 

Raccourci facile mais presque obligatoire même s'il n'est, bien sûr, pas indispensable d'avoir vu "Elvis" pour découvrir "Priscilla". Le film eut pu t-il être réalisé par un homme ? Adapté d'un livre écrit par l'intéressée, une femme donc, avec un point de vue forcément féminin, il était difficile d'envisager une autre solution. Et ce n'est pas n'importe qui qui s'y colle puisque Sofia Coppola s'est embarquée corps et âme dans ce projet très (trop ?) féministe, très tendance donc. 

 

C'est bien là un des problèmes majeurs d'un film qui, sur la forme, ne se distingue pas trop de ce que l'on voit, désormais à outrance. Soit donc une femme soumise que l'on va suivre dans sa trajectoire destinée à voler de ses propres ailes. A ce titre, le film est très académique, et donc décevant de la part de la réalisatrice de "Lost in translation" que l'on a connue bien plus inspirée. Le film a beau raconter les déboites d'un couple atypique, Elvis et Priscilla Presley ne sont pas "n'importe qui", il n'en demeure pas moins un film qui enchaine des scènes de disputes / retrouvailles qui finissent parfois par se répéter. 

 

Comme le film est co-produit par Priscilla Presley et issu de sa propre biographie, l’histoire fait la part belle à l’épouse donnant, forcément, le mauvais rôle à Elvis, incarnation même de la goujaterie faite homme entre tromperies à gogo et mise « au bagne » de l’épouse à une vie de femme à la maison. Voilà bien le problème majeur d’un film qui n’est, finalement, « qu’un point de vue »…

 

Mais ne boudons pas entièrement notre plaisir. « Priscilla », c’est tout de même l’avènement d’une formidable actrice. Cailee Spaeny est l’incontestable révélation du film et devrait, à coup sûr, voir ce film lui servir de tremplin. Formidable tant en ado qu’en jeune adulte, l’actrice est à l’aise d’un bout à l’autre. Ça fait pas un grand film mais cela permet d’éviter le pire…



03/01/2024
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 327 autres membres