Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Pupille »

70F00B17-BFBE-4568-A602-6282F53FC186.jpeg

 

 

Peu abordé au cinéma, sans doute à cause de son côté peu commerciale, la thématique de l’adoption trouve ici son film de référence. 

 

Pour son deuxième film, la cinéaste Jeanne Herry réussit un tour de force impressionnant en jonglant avec plusieurs protagonistes dont les histoires sont séparées mais avec pour point commun ce petit bébé à qui il faut trouver des parents. Herry nous narre la plupart des étapes qui entrent en ligne de compte entre l’abandon de l’enfant et son adoption. 

 

Ces étapes sont ici toutes explicites : l’assistante sociale qui explique à la mère biologique les possibilités qui s’ouvrent à elle, le service adoption qui va gérer l’enfant les premières semaines de sa vie, la future (possible) mère qui doit se battre pour imposer son dossier... tout y est sans jamais ô grand jamais la moindre lourdeur dans son approche. Bien au contraire, la réalisatrice a du tact pour apporter la légèreté suffisante à son sujet. Et y parvient.

 

Sans jamais tomber dans le pathos, la cinéaste nous offre une magnifique œuvre parsemée d’émotion mais aussi d’humour. Devant sa caméra, elle a su trouver le meilleur de l’ensemble de ses acteurs. On ne va pas ressasser ici tout le bien que l’on pense de Gilles Lellouche mais force est de reconnaître qu’il nous émerveille une fois de plus. Il nous dévoile une nouvelle tendresse qu’on ne lui avait vu rarement aborder mais qui lui sied bien. Sa partenaire directe Sandrine Kiberlain sait juxtaposer le professionnalisme de son personnage associé au côté paumé qui est le sien dans le privé. 

 

On ne saurait oublier la « revenante » Élodie Bouchez qui fait un étonnant come back cette année. Dans le rôle de cette jeune femme en quête de son premier enfant, elle apporte toute la sensibilité qui est la sienne et nous rappelle par là même qu’elle nous avait bien manqué sur grand écran. 

 

Bien il ne faudrait oublier personne mais il est évident que Miou-Miou, Olivia Côte et les autres sont excellents aussi.

 

Étonnant film que celui là que l’on avait pas forcément vu venir mais qui s’impose direct comme LE film de cette fin d’année. Vous aimez rire et pleurer au cinéma ? Courez voir « Pupille », il vaut carrément le déplacement.

 

 



08/12/2018
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 327 autres membres