Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Room"

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Cela démarre simplement entre les quatre murs d'une petite pièce. Pour qui ne connaît pas le sujet, les première minutes laissent perplexe : Que s'y passe t'il ? Qu'est ce que c'est que ce petit garçon qui ressemble à une petite fille ? 


Très vite la vérité se dévoile et jette forcément un froid sur le spectateur. 
Le film est découpé en deux parties bien distinctes. Dans la première on va suivre le quotidien de cette jeune mère et de son fils qui oscillent entre moments de complicité pure et fâcheries liées à l'incompréhension de la situation d'un jeune enfant qui n'a jamais rien connu d'autre que cette "room" qui donne son titre au film.
 
 Ce huis clos de départ nous offre des scènes très fortes qui ne virent  jamais dans une quelconque facilité. On ne se sent même pas oppressé par la petitesse de l'endroit grâce à une mise en scène chaque fois astucieuse qui parvient, par les images, à agrandir cette malheureuse pièce.
 
La deuxième partie qui s'entame après une haletante scène d'évasion que n'aurait pas renié Hitchcock, va nous montrer la terrible épreuve du retour à la vie normale d'une mère mais aussi, et surtout, la découverte d'un monde immense du fiston forcément désemparé. L'intelligence du réalisateur Abrahamson est de ne jamais virer dans le pathos et la facilité. 
 
Déjà, d'une part, il y a alors un choix de scénario intelligent qui ne va pas faire sombrer le film dans la quête d'un procès "à l'américaine" contre le tortionnaire. Le cinéaste ne s'intéresse pas au devenir de toutes façons tout tracé d'un sadique mais nous propose, au contraire,  une grande variété de scènes qui alternent moments de joie et moments d'incertitudes que ce soient du côté des deux principaux protagonistes, victimes d'un bourreau , que celui de leur entourage, et notamment les parents, merveilleux Joan Allen et William H.Macy, qui doivent réapprendre à vivre avec un enfant qu'ils croyaient mort. Cela donne lieu à des scènes d'une rare émotion où la colère juxtapose,avec finesse, avec la douleur d'une situation qui a fait souffrir tout le monde. 
 
Évidement la grande force du film réside dans cette sensationnelle alchimie entre l'excellente Brie Larson et le tout jeune Jacob Tremblay. Est ce que l'actrice mérite l'Oscar qu'elle a reçu pour ce film ? La réponse est mille fois oui ! Brie Larson habite complètement son rôle jouant avec subtilité et retenue sans jamais trop en faire et en sachant toujours laisser sa place à son jeune partenaire qui aurait tout autant qu'elle mérité une statuette.
 
 Leurs nombreuses scènes communes sont les meilleures du film et offrent tout simplement de splendides séquences de cinéma qui sont autant de moments de grâce qui nous font adorer ce film qui est d'ores et déjà à placer parmi les meilleurs de l'année.

 



13/03/2016
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