Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Song to song"

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Quand en 98, Terence Malick se décide à revenir derrière une caméra après une absence de 20 ans, le cinéaste est attendu tel le Messie. Les stars du moment veulent toutes un rôle, quand bien même fût-il court, pour pouvoir avoir la fierté de présenter un "Malick" sur leur cv. "La ligne rouge", le long qui a marqué son retour, fut à la hauteur des espérances. Cela relança par la même l'envie du cinéaste de récidiver de manière plus régulière le tournage de ses films avec au départ que du bon. Certes si "Le nouveau monde" divisa un peu, "Tree of Life" se récolta rien moins que la Palme d'or .

 

Et voilà que le cinéaste, emporté par l'enthousiasme qui entoure ses films, s'est mis à s'enfoncer davantage dans des films philosophiques où l'originalité a commencé à s'évaporer. "À la merveille" et "Knight op cup" se sont perdus dans des interminables séquences dont le sens échappe quelque peu. 

 

Ce "song to song" n'échappe hélas pas à la règle. Qu'on se le dise tout de go : "Song to song" a des allures de remake de son précédent film. Mallick enchaîne des séquences, racontées par ses protagonistes,  qui s'enchaînent sans réelle logique de continuité.

 

Surtout que Malick sombre petit à petit dans de la philosophie à deux balles qui semble avoir été relevée dans un bar à trois heures du matin. La profondeur atteinte semble ne pas dépasser des phrases qui diraient  "l'amour c'est beau" ou autre. 

 

Et ses acteurs doivent faire abstraction de toute scène de dialogues ou presque même s'il prend l'envie à Malick d'intégrer par ci par là des moments d'échange entre ses acteurs pour mieux repartir dans ses délires névrosés derrière.

 

Il faut bien reconnaître que les acteurs s'investissent dans leurs rôles avec une curieuse conviction. Mais tout le talent de Ryan Gosling, Michael Fassbender, Rooney Mara et Natalie Portman ne suffisent pas à sauver le tout d'un profond ennui.

 

Reste néanmoins des images superbes et des acteurs magnifiés par la caméra notamment Natalie Portman belle comme un cœur.

 

Peut être que Malick devrait se lancer dans le cinema muet finalement. Un film francais se titrait "c'est pas parce que l'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule". Malick ne devrait sans doute  pas prendre en compte ce dicton...

 

 



29/07/2017
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