Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Spider-Man, homecoming"

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Trois. C'est le nombre de fois que la jeunesse de Spider-man nous est conté en seulement 15 ans. Plus que n'importe quelle autre saga, l'homme araignée a payé de ses toiles l'envie néfaste des producteurs de mettre fin à la première franchise, la meilleure, celle qui mettait en scène Tobey Maguire sous la houlette du Maître Sam Raimi qui aura fait avec l'homme au collant rouge un travail aussi prestigieux que Christopher Nolan avec Batman.

 

Après un diptyque calamiteux et peu convaincant, "The amazing Spider-man", l'homme araignée tente de retrouver des couleurs avec ce "homecoming" qui a pour double but de lui faire redorer son blason tout en lui donnant son admission définitive au sein de la bande des "Avengers".

 

Pour assumer le rôle, c'est un gamin de 20 ans, Tom Hollan, qui a été appelé en lui indiquant comme directive de jouer à fond la carte de l'immaturité de son personnage. Et fort est de constater que le scénario ne se prive pas de faire du jeune ado un petit rigolo malgré lui qui donne un ton inédit à la saga "Spider" à savoir celui d'une comédie d'action adolescente.

 

Et c'est là que le film apparaît comme quelque peu curieux. Alors qu'il y a de quoi trouver merveilleuse l'idée d'employer l'ex Batman Michael Keaton comme méchant de service, voilà que celui ci semble évoluer dans un film radicalement opposé à celui de son jeune partenaire Tom Holland. 

 

Ainsi le premier enchaîne des scènes où évolue une certaine forme de sadisme jubilatoire pendant que le second se retrouve empêtré à enchaîner des scènes se voulant comiques mais qui ne font rire qu'une fois sur deux. On en a pour preuve, par exemple, cette séquence où Spider-man devine un grand danger à venir. Le trajet parcouru, pour atteindre l'endroit où les méchants préparent un mauvais coup, est parsemé d'autant de lieux où le héros se sent obligé de sortir une vanne. Au delà du fait que les blagues en question ne sont pas drôles, ces scènes atténuent grandement la notion de danger et de suspense qui devraient pourtant découler à ces moments propices.

 

L'arrivée de Tom Holland après les assez sérieux Tobey Maguire et Andrew Garfield, dans ce contexte, rappelerait presque celle de Roger Moore dans la peau de 007 après Sean Connery et George Lazenby quand celui ci transforma la très sérieuse saga en franche rigolade. 

 

Et si Tom Holland parvient à exister auprès de ses jeunes inexpérimentés compagnons de route, il est en revanche écrasé dans ses confrontations d'avec les ténors Robert Downey Jr et Michael Keaton.

 

Du reste, tout n'est pas dans la négativité dans cet opus qui sait quand même, mais ce n'était pas dur, être d'une qualité supérieure aux deux films précédents. Les scènes d'action n'apportent pas d'idées nouvelles mais savent être efficaces. Après si on commence à comparer avec la magnifique trilogie de Sam Raimi, c'est sûr que de suite le bas blesse...

 

Avouons également quand même quand le film tend enfin à devenir plus sérieux, celui-ci nous emmène vers un final intéressant et captivant à défaut d'être original.

 

Reste que malgré tout la fameuse scène post générique, celle qui apparaît à la toute fin de chaque générique des films Marvel, résume en tout point ce que l'on vient de regardr  : vraiment pas indispensable à voir. 

 



16/07/2017
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