Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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Steven Spielberg, plus de 40 de carrière Chapitre 1

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C'était le 11 novembre 1971. Les canadiens, deux jours avant les américains, découvraient à la télé ce qui allait devenir le premier film de Steven Spielberg à sortir au cinéma. C'était il y a plus de 40 ans. Retour sur les longs métrages d'un cinéaste hors du commun.

Chapitre 1 : 1971-1984, les meilleures années.

 

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Le camion tueur de "Duel"

 

 

Évidemment il y a une légère provocation derrière ce titre. Même si au delà de ladite année 1984, Spielberg a fait moult grands films, force est de constater que son génie, son inspiration n'ont jamais été autant mis en avant que durant la première période de sa carrière (comme beaucoup d'artistes d'ailleurs).


En 1971 donc, Steven Spielberg réalise un téléfilm racontant l'histoire d'un brave type en voiture  pris en chasse par un chauffeur de camion qui n'a d'autre ambition que de le tuer. Prévu pour ne durer que 10 jours, le tournage bénéficie de quelques jours supplémentaires, les producteurs décelant déjà un téléfilm au dessus de la moyenne qualitativement parlant. Ils voient juste : "Duel", le titre du téléfilm, cartonne tellement qu'Universal décide de le distribuer en salles en Europe où il obtiendra un énorme succès ainsi que le grand prix du regretté festival d'Avoriaz. La légende Spielberg est née.


 

Le cinéaste peut donc rêver la suite de sa carrière sur grand écran. Le temps pour lui de finir deux téléfilms dont il avait signé l'accord de réalisation avant le succès de "Duel" et le cinéaste prépare son premier film pour le cinéma.

 

Le réalisateur reste dans l'ambiance "road movie" de "Duel" avec "Sugarland express". Sauf qu'il s'agit ici d'un couple pris en chasse par la police. Si le film n'est pas le carton critique et public de "Duel", il parvient tout de même à décrocher le prix du meilleur scénario au festival de Cannes (ce qui reste d'ailleurs à ce jour son unique récompense durant ce festival...).

 

 

 

 

Le phénomène "Jaws"

 

 

Sur le tournage des "dents de la mer"...

 

 

Son film suivant va tout changer dans la carrière de Steven Spielberg. Le cinéaste lit un scénario qui attire sa curiosité intitulé "Jaws" qu'il croit être une histoire de dentiste. Spielberg a un vrai coup de cœur pour ce scénario et souhaite l'adapter. Mais Universal a déjà un autre réalisateur sur le coup. Cependant, quelques semaines plus tard, Spielberg se voit confier la mise en scène après le désistement de l'autre réalisateur. Pour cette histoire de chasse au requin, Universal souhaite mettre une star et songe pour le rôle du shérif à Charlton Heston ou Paul Newman. Mais Spielberg souhaite au contraire mettre des visages moins connus justifiant que la vraie star du film est le requin. Il obtient gain de cause et recrute Roy Scheider qui fait une percée remarquée au cinéma depuis le succès de "French connection" où il secondait Gene Hackman. Pour jouer ses équipiers, Robert Shaw est choisi pour le rôle du capitaine après les refus de Sterling Hayden et Lee Marvin. Quant au jeune océanographe, il choisit Richard Dreyfuss tout juste sorti du succès d' "American graffiti". Après un tournage éprouvant que Spielberg définit encore maintenant comme le plus dur de sa carrière, "Les dents de la mer" (son titre français) sort sur les écrans et devient le plus gros succès de l'histoire du cinéma. La légende Spielberg est en route.

 

 

 

 

Première rencontre extra-terrestre 

 

 

Vrai touche à tout, Spielberg souhaite réaliser un film de science fiction. Depuis tout petit le cinéaste reconnait une passion pour les extra terrestres. Alors que la plupart des films les montre comme d' horribles créatures voulant envahir la Terre, Spielberg veut atténuer cette image en les montrant pacifistes. Pour cette "Rencontres du 3e type", Spielberg envisage Steve McQueen qui refuse. Le cinéaste se retourne donc vers un de ses acteurs des "dents de la mer" Richard Dreyfuss. Pour le rôle de Claude Lacombe, Spielberg cherche un acteur français. Il essuie les refus de Lino Ventura et Gérard Depardieu avant d'obtenir l'inimaginable accord d'un de ses maitres : François Truffaut. L'entente entre les deux cinéastes est immédiate et conviviale. Le film sort durant l'été 1977 obtenant un énorme succès devancé cependant par un certain "Star Wars"...

 

 

Après le road movie, l'horreur et la science-fiction, Spielberg est bien tenté par la comédie. S'entourant de quelques comiques issus de la tv, John Belushi et Dan Aykroyd ajoutés à quelques pointures tels que Robert Stack, Christopher Lee et Toshiro Mifune, "1941" avait toutes les armes pour être un succès. Le film fait, au contraire, un bide retentissant tant public que critique. Spielberg se voit reprocher une certaine moquerie vis à vis de l'armée américaine. Le ton loufoque du film qui rappelle furieusement les futurs films de l'équipe Abrahams/Zucker ne semble pas avoir non plus avoir conquis son public. Bien que le film ait depuis acquis une certaine reconnaissance entrant même au rang de classique du genre, Spielberg n'est jamais revenu à la comédie pure même s'il réalisa des films au ton léger.

 

 

 

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 A star is born : Harrison Ford est Indiana Jones dans "les aventuriers de l'arche perdue"

 

 

Pour l'heure Spielberg n'a pas le moral. Et s'en va demander conseil à son pote Lucas. Un des rêves de Spielberg a toujours été de réaliser un James Bond. Plutôt que de quémander auprès d' Albert Broccoli la possibilité de réaliser un épisode des aventures de l'agent 007, Lucas propose à Spielberg de créer leur propre héros. Lucas a déjà une idée bien précise de ce héros : un archéologue de choc et de charme qui courrait après le monde en quête de trésors poursuivis par les pires malfrats du monde : les nazis. Car Lucas veut situer son action dans les années 30 peu de temps avant la 2nde guerre mondiale. Spielberg est enthousiasmé dans ce projet qui doit alors être une réalisation à deux.

 

Comme James Bond en 62, les deux cinéastes souhaitent un acteur peu connu du public pour jouer leur héros. Tom Selleck est choisi mais l'acteur est contraint de refuser, à contrecoeur, à cause de dates de tournage qui coïncident avec celles de la série dont il vient de signer son accord pour plusieurs saisons : "Magnum". C'est alors que Spielberg propose le nom d'Harrison Ford à Lucas. Ce dernier n'est, au départ, pas très chaud à l'idée d'"utiliser" à nouveau un acteur qu'il a déjà dirigé par deux fois dans "American graffiti" et surtout dans "Star wars" dont Ford tourne la suite au moment des castings de ce nouveau film d'aventures. Mais après l'avoir vu à l'essai, George Lucas se laisse convaincre par ce choix. Initialement l'archéologue doit s'appeler Indiana Smith mais Spielberg fait remarquer que ce nom a déjà fait l'objet de films connus : "Mr Smith au sénat (avec James Stewart) et "Nevada Smith" (avec Steve McQueen). Le nom est, du coup, changé en Jones. Peu de temps avant le début du tournage, George Lucas renonce à co-réaliser le film comme cela était initialement prévu, préférant se cantonner au poste de producteur et laissant à Spielberg la réalisation en solo. "Les aventuriers de l'arche perdue" sort en 1981 et devient l'un des plus gros succès de l'histoire du cinéma. Spielberg s'offre même une petite revanche en battant le James Bond de l'année "Rien que pour vos yeux" (avec Roger Moore).

 

 

 

 

Le petit film devenu grand

 

 

Steven Spielberg et ET

 

Qui est l'extra-terrestre ?

 

 

 

Gros succès mais tournage épuisant ! Après ce film colossal qui l'a fait voyager dans plusieurs pays, Spielberg souhaite réaliser un "petit" film dont le tournage aura lieu à Los Angeles près de chez lui. Durant le tournage de "l'arche perdue", le cinéaste a fait la connaissance de la femme d' Harrison Ford, Melissa Matheson. Celle ci, scénariste, lui parle de l'histoire d'un petit garçon qui se lie d'amitié avec un extra-terrestre. Le fan des "petits bonhommes verts" qui sommeille en Spielberg ne peut qu'aimer cette histoire qui se présente un peu comme une continuité de sa "Rencontres du 3e type". 

 

Tout d' abord intitulé "A boy's Life" le film sort sous le titre d'"E.T." durant l'été 1982 et pulvérise tous les records de recettes y compris "Star wars". Compte tenu de son faible budget, le film devient également le film le plus rentable de l'histoire du cinéma. Présenté auparavant au festival de Cannes (hors compétition), Spielberg reçoit une standing ovation de plusieurs minutes qui le fait fondre en larmes. 

 

Ça se sait moins mais durant le tournage d'"E.T.", Spielberg tourna un film d'horreur...officieusement.

 

Ecrit et produit par le cinéaste, "Poltergeist" est, en effet, officiellement réalisé par Tobe Hopper. Mais la présence de Spielberg sur le plateau de tournage dépassa la simple visite et l'on sait que le cinéaste mis en scène une bonne partie du film. Mais le cinéaste laissa à Hopper la réalisation sur l'affiche. Spielberg ne souhaitait pas être associé à un film d'horreur alors que sortait le très gentil "E.T."

 

 

 

Ford et Spielberg sur le tournage d'"Indiana Jones et le temple maudit"

 

Le réalisateur a déjà bien des projets de films plus adultes après ces blockbusters mais pour l'heure, Lucas le contacte pour lui dire que le scénario du deuxième Indiana Jones est prêt...

 

"Indiana Jones et le temple maudit" est à l'image du deuxième "Star wars" : plus sombre, plus violent aussi. Le film bascule même dans le cinéma d' horreur lors d' une séquence qui voit le méchant arracher un cœur. C'est cette séquence qui entraine ce deuxième épisode à une nouvelle interdiction aux moins de 13 ans. Qu'importe : le succès est encore là, énorme. Mais cette fois Spielberg veut passer à autre chose...

 

 

 

 

La suite :  https://www.indyblaveleblog.com/steven-spielberg-40-ans-deja-chapitre-2



18/12/2016
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