Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Split"

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"Psychose" à la puissance 24. Popularisé grâce au chef d'œuvre d'Hitchcock, le trouble de la personnalité multiple a depuis fait l'objet de nombreux films fascinant bon nombre de cinéastes.

 

M. Night Shyamalan devient le dernier en date à s'intéresser au sujet et en profite pour faire, enfin, un retour au premier plan après une très longue période de disettes où le cinéaste s'était quelque peu égaré dans des œuvres pas dignes de ses débuts fracassants à Hollywood.

 

"Split" reprend tous les codes chers à l'auteur de "Sixième sens" avec une histoire qui ouvre différentes portes, ici au propre comme au figuré d'ailleurs, en élaborant un stratagème qui est censé mener le spectateur jusqu'à une fin complétement  inattendue qu'aucun spectateur, ni critique, n'a le droit évidement de raconter à ceux qui n'auraient pas encore vu le film.

 

Il a parfois été reproché au cinéaste une certaine lenteur voire ennui dans ses films, l'intérêt se résumant au fameux "twist" final.

 

Il sera difficile de faire pareil reproche ici tant le film apparaît bien rythmé et n'attend justement pas la fin pour offrir bon nombre de rebondissements qui font varier le film entre suspense et épouvante avec chaque fois une parfaite maîtrise.Shyamalan sait brouiller les pistes, nous oriente vers un chemin qu'il nous fait rebrousser presque aussitôt sans jamais nous perdre au passage.

 

Devant sa caméra, James McAvoy semble avoir pris un plaisir évident à jouer ce personnage complexe. Son interprétation est bluffante compte tenu du challenge qui lui était proposé. L'acteur enchaîne les mimiques appropriés à tous les personnages qui l'habitent avec un talent rare et tant pis si parfois, il faut en convenir, il en fait des tonnes peut être un peu trop. Heureusement d'ailleurs que ses jeunes et belles partenaires sont là pour atténuer un peu le potentiel surjeu qui sommeille parfois chez l'acteur vedette.

 

Pas question ici de spoiler la fin bien sûr mais difficile cependant de ne pas conseiller au public de bien connaître les premiers films américains du cinéaste pour en apprécier toute la nuance et se rendre compte à quel point les dernières minutes du film sont énormes et provoquent une grosse envie, qu'on tiendra secrète ici, de cinéphiles...

 



04/03/2017
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