Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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"Sully"

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"Sully" marque bien l'ère d'une nouvelle Amérique où l'héroïsme a changé de visage. Ce film pourrait presque faire l'objet d'un diptyque avec le précédent Eastwood, "Amercan sniper" qui voyait la portée aux nues d'un sniper, lequel battait des records en nombre de tueries.

 

"Sully" lui, au contraire, a sauvé des vies. À New-York, à bord d'un avion. C'est à dire à l'endroit même et à bord du moyen de locomotion qui a meurtri tout le pays le 11 septembre 2001.

 

Cette date a changé la donne de l'idée du héros. Jadis tout le monde aurait salué l'acte du pilote. Désormais, si le peuple l'acclame, une certaine presse et, plus encore, les assurances viennent chercher la petite bête. Elles ne remercient pas mais accusent. L'Amérique de 2009, qui ne doutait pas encore qu'un business man allait devenir président des États-Unis, ne connaît plus ses vraies valeurs humaines, bouffée par la morosité et l'argent.

 

C'est cette Amérique que Eastwood semble dénoncer dans les deux cas. Lui le Républicain convaincu aurait presque tendance à avoir une vision démocrate derrière sa caméra.

 

Ce qui est sûr, c'est que "Papy Clint" n'est en rien un cinéaste pantouflard qui surferait juste sur sa légende et tomberait dans la facilité. "Sully" est la preuve encore une fois que Maître Eastwood en a encore sous le capot en nous signant une fois de plus une œuvre poignante et attachante, sans temps mort, jouant avec intelligence les moments d'un procès absurde et les séquences impressionnantes d'un crash dont on connaît l'issue heureuse mais qui prend quand même aux tripes.

 

Eastwood ne pouvait trouver meilleur choix que Tom Hanks, LE héros malgré lui du cinéma moderne. L'acteur s'est toujours complaît dans ce type de rôle et, encore une fois, nous offre une composition malicieuse et magnifique. Il est secondé par un impeccable Aaron Eckhart qui ne se contente pas de servir la soupe au principal protagoniste mais qui, au contraire, participe pleinement aux événements de l'histoire. Que l'acteur ait la dernière phrase, pleine d'humour, du film accentue bien cette impression de duo et non de 1 + 1.

 

L'air de rien comme ça, Clint vient sans doute de signer ici l'une des œuvres maîtresse d'une filmographie prestigieuse. Le film, est assurément à voir sur grand écran ne serait que pour s'immerger complètement dans cette aventure extraordinaire.



04/12/2016
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