Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Il y a des films, comme ça, que l'on "ne sent pas" dès le début : le plan séquence qui montre Emmanuelle Devos conduire sa voiture pendant de longues minutes laisse planer ce doute. Cette impression négative va, hélas, rester ressentie tout au long d'un film plombé par un ennui constant.

Pourquoi ? Parce que le sujet de départ, qui aurait pu être intéressant, est sans cesse plombé par une lumière sombre, soporifique. Parce que le jeu des acteurs n'est pas inspiré, entre une Emmanuelle Devos qui semble "jouer" et un Daniel Auteuil certes impérial mais la peau d'un personnage qu'il semble nous avoir déjà proposé à maintes reprises. Parce que l'histoire patauge souvent, n'offrant que peu de rebonds et s'embourbant dans des scènes qui soit se répètent, soit n'apportent aucun intérêt. Parce que, en fin de compte, on reste sur notre faim, y compris lors de la scène finale où le générique débarque alors même que l'on espère une réponse à la question posée au début.

Sorti dès début janvier, ce film va tomber dans les abimes de l'oubli d'ici la fin de l'année quand il s'agira de tirer le bilan d'une année qui ne commence guère sur les chapeaux de roue...