« Barbie »
En cette période 100 % #metoo, cela apparaissait presque comme une évidence que l’archétype même de la femme objet incarnée par Barbie devait trouver moyen de s’exprimer et s’insurger de sa situation totalement décalée.
Greta Gerwig était assurément la femme de la situation après ses brillants « Lady Bird » et « Les filles du Dr March », deux œuvres féministes ô combien brillantes d’une cinéaste qui ne l’est pas moins.
La réalisatrice a tout de suite compris le côté décalé qu’il fallait insuffler aux « aventures » d’une telle héroïne. Le ton était déjà connu lors des bandes-annonces et se confirme d’entrée de jeu : il sera tendance loufoque, pas sérieux même s’il est sujet à une réflexion sur la condition féminine.
Pour interpréter ce personnage atypique, on ne voit pas qui d’autre que Margot Robbie pouvait enfiler les tenues hautes en couleur de la célèbre poupée. On le sait depuis un moment, l’actrice n’a pas de filtres et le film, ici présent, est une nouvelle preuve de l’étendue de son talent. L’actrice se lâche comme on pouvait l’espérer et est, bien entendu, l’atout majeur du film. La réussite de l’ensemble est grâce à elle. Mais aussi un peu grâce à Ryan Gosling. Souvent catalogué dans des rôles à la limite du sombre, l’acteur a trouvé ici l’opportunité de se lâcher dans des contrées qui lui étaient presque inconnues. Et il s’en donne à cœur joie en jouant les niais de service sans jamais tomber dans des excès de surjeu.
Coloré à souhait, atypique, drôle et sortant des sentiers battus d’Hollywood, ce « Barbie » est une sacrée surprise, d’autant plus grande quand on sentait tout de même que le projet aurait pu être vite casse gueule. Greta Gerwig a réussi son pari haut la main. Bravo à elle.
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