Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Black Widow »

3A86F3EA-6F58-450A-8A68-F088615E9C93

 

Un « Marvel » vraiment ? « Black widow »ne ressemble pas vraiment aux films de supers-héros « classiques » que l’on a l’habitude de voir. Déjà parce que l’héroïne n’a pas un attribut spécial : pas d’armure intégrale, pas de transformation physique en géant vert ou taille de guêpe, pas d’enfance vécue au fin fond d’une autre galaxie... Black Widow alias Natasha Romanov est complètement  « normale » que ce soit dans le civil ou lorsqu’elle s’en va combattre.

 

Et surtout l’intrigue se rapproche davantage du film d’espionnage que du film d’Avengers (lesquels sont totalement absents du film, n’espérez même pas un caméo). Une scène, en apparence anodine, annonce le tempo : alors que l’intrigue n’est pas encore totalement définie, Black Widow regarde un « James Bond » sur son ordinateur. Le choix de l’épisode choisi ne semble pas hasardeux. « Moonraker », puisque c’est de lui qu’il s’agit, semble avoir largement influencé le cinéaste. De la onzième aventure de l’agent 007, nous allons retrouver ici, pêle-mêle, un méchant mégalomane qui veut régner sur le monde, une base dans les airs, un combat sans parachute à travers les nuages, un méchant qui s’éloigne pas tant que ça du fameux « Jaws »... sans oublier la présence d’une ex James Bond girl, Olga Kurylenko. « Black Widow » est donc (malgré lui ?) plus un produit d’attente avant de voir, enfin, « Mourir peut attendre » qu’une nouvelle aventure des Avengers.

 

Du reste est-ce que « Black Widow » porte bien son titre ? Si Scarlett Johansson marque de son empreinte un personnage qu’elle connaît désormais du bout des doigts, elle se fait pourtant piquer la vedette, à chacune de ses apparitions, par sa « sœur », Yelena, interprétée par Florence Pugh. Celle qui, déjà, emportait tout sur son passage dans « Les filles du Docteur March », dégage ici encore un aura que personne ne peut lui contester. La star c’est elle. Même Scarlett ne peut lui prendre ce titre.

 

Dès lors, le film n’a plus lieu de s’appeler « Black Widow » tant son personnage prend de l’espace. A elle les meilleures scènes, à elle les meilleures répliques, à elle le charisme ultime qui fait le charme d’un film pas parfait mais pas désagréable à regarder. Si les effets de surprises peuvent se compter sur les doigts d’une main, il faudrait être de mauvaise foi pour prétendre passer un mauvais moment. On saura même pardonner l’écœurante scène post générique de fin où le requin commercial Disney reprend ses droits en faisant une promo à peine voilée pour sa chaîne « Disney + ». A vomir...

 



18/07/2021
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 327 autres membres