Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Lorsqu'est sorti le dernier James Bond, "Mourir peut attendre", les avis des spectateurs furent très mitigés sur la qualité d'ensemble du film, sans parler de la fin qui fut, pour beaucoup, un vrai coup de poignard dans le dos. 

Pourtant, tout le monde tomba d'accord sur un point : le personnage, certes éphémère, de Paloma interpêté par Ana de Armas était une totale réussite. Certains se mirent d'accord pour dire qu'un spin-off centré sur son personnage eut été formidable. Il n'en fut rien. 

Mais difficile d'imaginer que les producteurs de "Ballerina" n'aient pas vu le dernier opus des aventures de 007 avant de proposer à la belle Ana d' incarner le personnage central de leur spin-off. Son rôle d'Eve est, en effet, un clone de Paloma. Tout juste a t-on droit à un petit développement d'Eve avec son enfance traumatisée et sa soif de vengeance sur ceux qui ont tué son père.

Forte d'un entrainement façon "Nikita" (d'ailleurs Anne Parillaud joue dans le film), la belle Ana va s'en aller massacrer tous ceux qui se mettront sur son chemin jusqu'à atteindre l'ennemi suprême, joué avec fadeur par un Gabriel Byrne peu inspiré.

Réalisé par le solide Len Wiseman, le film se montre redoutable dans ses scènes d'action même si, comme dans les "John Wick", elles ont tendance à se montrer répétitives. 

Pourtant, on se laisse totalement embarquer dans le film tant l'ensemble dégage une dose d'adrénaline des plus efficaces. Peu importe que le scénario ait été écrit sur une feuille A4, on prend un plaisir coupable à suivre les aventures de la belle Ana, qui croise le chemin de John Wick / Keanu Reeves le temps de quelques scènes, en se disant qu'on aimerait bien la revoir prochainement.