Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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Les cinq Indiana Jones classés du pire au meilleur

 

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C'est une tradition qui se fait sur beaucoup de pages / sites et blogs : sitôt un nouvel opus d'une fameuse saga pointe t-il le bout de son nez, que la tentation de classer tous les films de la série du pire au meilleur se manifeste. A l'occasion de la sortie du 5e "Indiana Jones", l'exercice devenait donc une évidence.

 

Voici donc (subjectivement) le classement des cinq films du pire au meilleur :

 

5/ "Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal" (Steven Spielberg, 2008)

 

Le navet de la saga. Un épisode où rien ne fonctionne ou presque. Alors que les épisodes précédents avaient son lot de scènes marquantes, dans le bon sens du terme, ici ce sont pléthore de séquences restées, hélas, ancrées dans nos mémoires pour de mauvaises raisons : la scène dite "du frigo" du début du film, celle du serpent/ corde qui sauve Indiana, le final avec ses extra-terrestres...

Que dire du casting, pourtant haut de gamme, tourné au ridicule ? Entre un Shia la Beauf qui passe tout le film à se demander ce qu'il y fiche (l'acteur massacrera d'ailleurs le long métrage par la suite causant la colère de Spielberg), une Cate Blanchet ridicule en soldat ukrainienne affublée d'un consternant accent sans oublier John Hurt sous et mal exploité. 

Que dire de Karen Allen, merveilleuse "Indy girl" dans le premier transformée en potiche souriant bêtement quelque soit la situation en action dans le film ?

On ne aurait oublier la surabondance d'images de synthèse alors que Spielberg avait chaque fois vanté le côté artisanal et authentique de la franchise. 

De ce naufrage, on ne retiendra guère que la belle forme affichée d'Harrison Ford et quelques idées de mises en scène de Maître Steven. C'est bien peu...

 

4/ "Indiana Jones et le cadran de la destinée" (James Mangold, 2023)

 

Après un épisode 4 qui a déçu presque tout le monde, James Mangold remet les pendules à l'heure avec un 5e opus qui flirte avec l'excellence des épisodes emblématiques de la saga. Pas toujours parfait certes, le film est pourtant accompagné d'un très bon scénario qui exploite à merveille l'âge d'Harrison Ford tout en donnant un sérieux coup de jeune avec le personnage de Phoebe Waller-Bridge. 

Voir la critique complète ici : Indiana Jones et le cadran de la destinée

 

3/ "Indiana Jones et la dernière croisade" (Steven Spielberg, 1989)

 

Ce troisième épisode est souvent classé comme le préféré des fans. La présence de Sean Connery et son alchimie qui crève l'écran avec Harrison Ford en est, sans doute, la raison la plus marquante. A cela, s'ajoute un ensemble assez bien fichu avec son lot de suspense et d'action qui fait de cette troisième aventure un opus digne de ce nom. 

Pourtant l'épisode fonctionne moins bien que les deux premiers. Embarrassés par un deuxième épisode qu'ils jugent trop sombre, Lucas et Spielberg ont voulu radicalement changer la donne en proposant un épisode plus léger. Trop léger... à force de cumuler les scènes humoristiques, le film perd largement de l'intensité dramatique qui faisait la force des deux premiers. En témoigne, d'entrée de jeu, la séquence d'ouverture où le jeune Indy, joué par River Phoenix, cumule les situations de comédie le tout sur une musique de circonstance de John Williams. La suite confirme cette impression pour un film qui, quelques 20 ans avant la vente faite par Lucas à la firme aux grandes oreilles, semble avoir été mis en mode Disney.  Quid aussi d'une ou plusieurs scènes marquantes : a contrario des deux premiers, le film n'a pas une séquence à proprement parler mémorable. Pas un épisode désagréable mais sans doute très surestimé.

 

 

2/ "Les aventuriers de l'arche perdue" (Steven Spielberg, 1981)


La naissance de la légende.  Ou comment Spielberg et surtout Lucas ont créé un nouvel héros qui allait très vite trouver sa place aux côtés de l’emblématique James Bond parmi les héros préférés des spectateurs. Ce premier épisode ne donne aucun répit d’ailleurs à ce dernier tant le film est une succession de séquences inouïes où l’aventure avec un grand « A » côtoie une bonne dose d’humour (mais loin de la surenchère de l’épisode 3). Harrison Ford s’impose dès son premier coup de fouet (soit donc à la fin du générique) tandis que Karen Allen devient l’une des premières femmes fortes avec une vraie personnalité bien loin des potiches du genre. Brillant d'un bout à l'autre, cet épisode n'est pas premier du classement car le tandem Spielberg / Lucas allait encore faire mieux trois ans plus tard...

 

1/ "Indiana Jones et le temple maudit" (Steven Spielberg, 1984)

 

Nous imaginons ici pas mal de personnes qui vont faire les gros yeux en voyant cet épisode classé numéro un... tandis que d'autres en seront ravis. Il faut dire que, depuis près de 40 ans, cet épisode n'a de cesse de diviser les fans là où tout le monde s'accorde à adorer le 1 et le 3.

Et pourtant quel épisode ! il est, des cinq films de la saga, celui qui comporte le plus de scènes mémorables : son début tonitruant dans un cabaret, le saut en canot depuis un avion, le diner fait de divers animaux tous plus repoussants les uns que les autres, l'arrachage de coeur, la pièce infernale qui se referme sur nos héros, la poursuite en wagonnets... c'est un défilé de séquences toutes plus marquantes les unes que les autres.C'est aussi le film le plus proche de la source d'inspiration du tandem Lucas / Spielberg : on pense au "Mines du roi Salomon" ou encore au diptyque formidable de Fritz Lang "Le tigre du Bengale" et "Le tombeau hindou".  Particulièrement sombre, même si l'humour y tient une place importante, le film est un peu "L'empire contre-attaque" de la saga Indiana Jones. C'est le joyau ultime de la série.



30/06/2023
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