Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Voici un « polar industriel » des plus efficaces. Son sujet de départ peut paraître cassé figure mais très vite Farid Bentoumi met son style en place et propose un film prenant sur un phénomène de société sans doute assez courant mais, money is money oblige, très peu dévoilé.

Tout au long d’un film pas du tout avare en  suspense et rythme soutenu, « Rouge » sait nous captiver et nous interroger d’un bout à l’autre. Bentoumi ne force pas le trait sur les potentiels méchants de service, des salauds qui ont leur de l’être en fait, et fait de son trio vedette des êtres en quête de soutien sur ce qu’il leur paraît bien.

Le trio est interprété par Céline Salette, parfaite comme d’habitude, Sami Bouajila, excellent comme à l’accoutumé, et surtout la jeune Zita Hanro, héroïne malgré elle, qui est l’atout majeur du film. Rien à redire la concernant sinon qu’elle est merveilleuse de maîtrise et qu’elle vaut à elle seule le déplacement.