"The social network"
Vous connaissez tous ces livres nostalgiques qui retracent les objets, les séries, les vedettes, les chansons ou encore les films de notre enfance. Soyons sûrs que le livre retraçant les années 2000 ne manquera pas de mentionner Facebook véritable phénomène de société pour les jeunes et les plus vieux d'ailleurs. L'internet prenant une place nouvelle dans la société, comme jadis la télé fit une entrée dans les foyers, le 7e art s'intéresse logiquement à ce site hors du commun en proposant une adaptation comme il l'aurait fait pour une série tv. Ce n'est pas tant Facebook qui intéresse le réalisateur de "Seven" David Fincher. mais plutôt la montée en flèche d'un jeune ado boutonneux vers les hautes sphères de la dream team américaine grâce à une idée géniale mais, sommes toutes, bête comme chou. Fincher n'est pas homme à perdre son temps dans un énième biopic comme on voit tellement à Hollywood. De Mark Zuckerberg, nous n'apprendrons rien de son enfance, de son arrivée à Harvard, de sa famille. On est dans les faits (presque) d'entrée de jeu. Nous sommes dans une fiction se basant sur des faits réels. Les noms, cette fois ci, n'ont pas été modifiés mais l'on a l'impression d'un film qui s'inspirerait de la mise en chantier de Facebook sans que cela soit vraiment Facebook. Nous sommes bien dans un film, où l'on perçoit facilement que tout ne s'est pas passé exactement ainsi (Zuckerberg a d'ailleurs déclaré ne pas reconnaitre son histoire en voyant le film). Mais qu'importe, Fincher nous conte une histoire prenante à défaut d'être captivante. Intéressante serait le mot juste. Point de héros, point de parti pris, le Zuckerberg du film n'aspire ni à la sympathie ni à l'antipathie. Peut être est ce là le problème du film ? On se fout un peu de ce qui peut lui arriver. Fincher, comme à sa mauvaise habitude, n'échappe pas à quelques longueurs. Même si une nouvelle fois, on ne peut que saluer sa mise en scène brillante. Avec n'importe quel autre réalisateur, le film aurait semblé bien fade. Grâce à lui, on se laisse embarquer dans son histoire comme on se laisserait embarquer dans un paquebot de luxe : on y prend un grand plaisir mais malgré tout on a parfois le mal de mer...
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