Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Deux moi »

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Parti faire un tour dans les vignes lors de son dernier opus (« Ce qui nous lie ») après avoir voyagé à New-York (« Le casse tête chinois ») et dans le nord de la France (« Ma part de gâteau »), revoilà Klapisch de retour à la capitale française qu’il n’avait plus cinématographiquement foulé depuis le bien nommé « Paris », c’était en 2008, il y a plus de 10 ans.

 

On s’aperçoit bien vite que ce Klapisch là nous avait bien manqué. Mais le plus parisien de nos cinéastes n’a pas besoin de beaucoup de temps pour nous faire comprendre qu’il n’a rien perdu de sa superbe lorsqu’il s’agit de filmer la capitale et les petits tracas d’une certaine population. Dès son générique fun, on comprend que l’on va passer un très bon moment à suivre les trajets croisés de deux trentenaires paumés qui ne savent pas encore qu’ils sont en train de se chercher mais dont on se doute (à tort ?) qu’ils finiront bien par se croiser.

 

Ana Girardot et François Civil sont ces deux jeunes gens avec leur lot de bobos au cœur qu’arrivent pas à estomper un entourage qui ne sait plus trop quoi faire pour les aider. Comme tout Klapisch qui se respecte, « Deux moi » a son lot de scènes tendres et drôles qui font la renommée du cinéaste et cela fonctionne brillamment une fois de plus. On est conquis d’un bout à l’autre par ce film plein de fraîcheur. Les deux acteurs principaux sont formidables chacun dans leur genre et l’alternance de leurs scènes (ils en ont que très peu en commun) ne nous fait jamais perdre le sentiment d’un manque vis à vis de celui ou celle qui n’est pas à l’écran.

 

Comme toujours chez Klapisch, les seconds rôles ne sont pas laissés sur le bas côté de la route. On donnera une mention spéciale à Simon Abkarian ainsi qu’aux deux « psy » du film joués avec le talent qu’on leur connaît par Camille Cottin et François Berleand. C’est d’ailleurs avec ce dernier que l’on a droit à la scène la plus émouvante du film que l’on ne voit pas arriver ce qui la rend plus réussie encore. 

 

Une fois de plus Klapisch fait mouche : son film est une totale réussite.

 

 

 



07/10/2019
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