Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Pentagon papers"

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En 1971, pendant qu'un jeune cinéaste nommé Steven Spielberg réalisait ce qui allait devenir son premier film à sortir en salles, "Duel", un journal, le "Washington post", divulguait un des plus gros scandales politiques de l'Amérique du 20e siècle. Le "vieux" Steven s'est donc penché sur ces vérités secrètes touchant les intérêts mis en jeu durant la guerre du Vietnam à travers des discours non officiels tenus par d'anciens présidents américains mais aussi celui en place, Richard Nixon.

 

Et voilà maître Spielberg qui signe ici son "Hommes du président" à lui avec, à l'arrivée, pas moins de réussite. Car il ne faut pas longtemps pour comprendre que "Pentagon papers" va entrer au Panthéon des classiques du film politico-journalistique. Le cinéaste démontre une fois de plus toute l'étendue de sa maestria en édulcorant son film de trouvailles prodigieuses que ce soit dans la manière de filmer, les plans sont superbes, son art de monter le suspense à son paroxysme tout en y incluant des notes d'humour discrètes mais toujours bien trouvées.   

 

Surtout, et cela a toujours été la force de Spielberg, il sait rendre son film accessible à tout le monde. L'histoire est simplifiée sans aucunement être simpliste. Le cinéaste a créé son succès autour de cela et sa force est de maintenir cette ouverture publique dans des films à priori plus adultes. Certains lui reprocheront sans doute mais la majorité n'a de cesse de le remercier pour cela.

 

Ses scènes sont, comme d'habitude ou presque,accompagnées par les partitions inspirées du légendaire John Williams qui nous signe ici encore une fois une de ses magnifiques musique dont il a le secret.  

 

Et puis il y a son impeccable casting. Ça a toujours été l'une des autres grandes qualités du cinéaste que de faire sortir le meilleur de ses acteurs et la preuve en est faite encore une fois ici. Il retrouve celui que l'on peut définir comme son acteur fétiche, Tom Hanks. Avec cinq films en tête d'affiche, il est désormais celui qui a le plus travaillé avec le réalisateur de "Il faut sauver le soldat Ryan" devant les quatre films de Harrison "Indiana Jones" Ford. Et l'acteur double oscarisé est tel qu'on l'aime, enthousiaste, impliqué avec un bon mot à sortir quand il le faut. Spielberg lui offre l'occasion de travailler enfin avec la pas moins récompensée aux Oscars Meryl Streep. L'actrice est juste géniale comme d'habitude. Elle est le pivot du film et la comédienne exploite parfaitement les facettes de son jeu extraordinaire pour faire sortir toutes les émotions sans jamais surjouer. 

 

Spielberg a encore tiré juste : son film est une totale réussite jusque sa séquence finale bien trouvée. 

 

 

 



28/01/2018
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