Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"A bout portant"

 

A bout portant

 

Fort d' un précédent solide thriller ("pour elle" dont le remake "les 3 derniers jours" sort ce mercredi), Fred Cavayé récidive dans la même veine avec un polar d' action haut de gamme qui s'aligne dans la luxueuse lignée des films du grand Henri Verneuil, oui oui celui du "clan des siciliens", du "casse" et de "peur sur la ville". Durant 1h30, c'est un rythme à cadence infernal qui est proposé au spectateur sans que celui-ci ait le temps de reprendre son souffle. Une mise en scène rapide et efficace qui offre, par ailleurs, un casting de premier choix. Gilles Lellouche enfin ! Cela fait un petit moment que cet acteur se faisait de plus en plus remarquer. Le succès des "petits mouchoirs", que dis je, le  triomphe du film de Guillaume Canet va très certainement élever d'un niveau son statut. Que ce polar arrive tout de suite après est une bonne chose. L'occasion est ici de voir enfin Lellouche dans un premier rôle. L'acteur joue très justement cet aide soignant embarqué malgré lui dans un marathon avec flics et gangsters aux trousses. L'acteur joue parfaitement cet homme apeuré tel un lion solitaire mais en sachant sortir les crocs. Traqueur ou traqué, le "fauve" qui sommeille en lui n'est jamais loin...Il se montre également plus que crédible dans les scènes d'action notamment au cours d' une spectaculaire course poursuite dans le métro évoquant d'ailleurs celle de "Peur sur la ville". Il est secondé par un toujours impeccable Roshdy Zem, qui a su capturer toute l'ambiguité de son personnage (bon ? méchant  ?). Et n'oublions pas Gérard Lanvin dans le rôle d'un personnage tout en sobriété, dont chaque apparition évoque un seigneur de la guerre. On pourrait écrire bêtement que ce polar a été tourné "à l'américaine". Ce qui est sûr, c'est qu'avec cet excellent polar Cavayé renoue avec cette belle tradition de polars français qui firent la gloire de notre cinéma hexagonal notamment dans les années 60/70 avec des stars nommés Belmondo, Delon, Ventura...Gilles Lellouche pourrait bien être un digne héritier de ces monstres sacrés !



05/12/2010
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