Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Que ce fut long ! Plus de 10 ans déjà que l’on entend parler de ce film, la série s’est, rappelons le, arrêtée en 2009.

Quelques expériences en aparté et un Covid plus tard, ce premier volet cinématographique des aventures d’Arthur et ses chevaliers d’une table ronde en bien triste état sont enfin de retour et c’est une sacrée bonne nouvelle.

On n’en doutait pas un instant qu’Alexandre Astier prenait son temps pour écrire la meilleure histoire possible. L’acteur / réalisateur / musicien (entre autre) n’est pas homme à tomber dans la facilité. Et on suppose volontiers qu’il a écrit, réécrit son scénario pour aboutir à un résultat béton. C’est le cas. Car oui, « Kaamelott » réunit tous les ingrédients attendus et s’impose comme la digne adaptation espérée.

Le film emprunte aussi bien aux épisodes drôles et cultes de la série que ceux plus sombres. Et c’est une bonne nouvelle. Le film ne pouvait pas se contenter de cumuler des scènettes sans histoire cohérente les entourant. Mais le film ne pouvait pas non plus sombrer dans une dramaturgie qui aurait fauté avec le caractère comique attendu. Alors Alexandre Astier fait plaisir à tout le monde, et même aux néophytes qui sauront apprécier son film. Le cinéaste ne cache pas toute l’envie qu’il ambitionne avec ce premier opus qu’il voit comme son « Seigneur des anneaux » à lui. On n’ose à peine imaginer ce qu’il aurait fait avec un budget à l’américaine.

Avec son plus modeste budget français, Astier n’a pas à rougir en nous proposant un film visuellement ultra correct avec des guest stars de luxe qui vont de Christian Clavier à Alain Chabat en passant, rien que ça, à Sting. Sans oublier les « habitués » du show télé, on va pas tous les énumérer, mais ils sont (presque) tous là avec une pêche restée intacte depuis la fin de la série. Leur enthousiasme est demeuré intact et est communicatif.

On a attendu longtemps mais ça en valait la peine.