"Cosmopolis"
Arrivé à Cannes avec le titre de film majeur du festival, on peut dire que l'on reste perplexe devant ce quasi ovni. Un constat s'impose, le nouveau Cronenberg fait terriblement daté. En dépit de son (presque) unique décor, une Limousine ultra moderne, "Cosmopolis" semble être un film sorti tout droit des années 80. C'est un peu une continuité du "Wall street" d'Oliver Stone parsemé de "Chute libre" de Joel Schumacher (les deux avec le grand Michael Douglas) mais sans jamais atteindre leur niveau.
Le film est une succession de scènes plutôt naïves dans leurs propos ("la crise profite aux déjà riches", "on s'en sort comme on peut"), régulièrement grotesques, se voulant percutantes et innovantes mais si souvent vues... Elles n'apportent surtout rien de neuf comparés aux films précédemment cités. Alors que l'on sombre dans l'ennui le plus complet, Cronenberg semble vouloir nous réveiller par un coup de théâtre complètement improbable qui avoisine le ridicule de façon déconcertante. A ce stade de l'intrigue, le destin du héros ne nous importe plus guère puisque nos yeux sont désormais cloitrés vers notre montre dont on espère l'annonce prochaine de la fin de cet insupportable film. Seul rayon de soleil au milieu de ce grand vide abyssale, Robert Pattinson, dont une carrière à la Leo DiCaprio semble se dessiner. L'acteur a assurément ici assurer son après "Twilight". C'est déjà ça...
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