Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Les fans des James Bond en sont presque frustrés : la série « Fast and furious » aborde son 10e film en 22 ans (contre 6 aventures de 007 sur la même période) et un autre, voire deux, seront sortis d’ici que soit tourné la prochaine aventure de l’agent le moins secret du monde.

Peut-on attribuer cette fréquence active des tribulations de Dominic Torreto et sa « famille » sur grand écran à l’écriture, sans doute rapide, de ses scenarii ? Car, ne nous mentons pas, les histoires des « Fast… » semblent se suivre et se ressembler méchamment. Les bases, d’un film à l’autre, sont les mêmes : un méchant qui est très très très fâché contre notre héros, des méchants des précédents opus qui deviennent sympas, des sympas qui finalement sont méchants sans oublier le retour d’entre les tombes de personnages dont on était persuadés de la mort et en fait… bah euh non. Et puis, bien sûr, il y a des cascades toujours plus spectaculaires les unes que les autres et tant pis si, au passage, elles finissent par se ressembler et surtout atteindre un niveau de plausibilité proche du niveau 0 et même au delà (voir la séquence finale totalement ridicule).

Tout cela se passe donc sous les yeux d’un Vin Diesel plus mono-expressif que jamais face auquel une porte de frigo semble délivrer davantage d’émotions. L’acteur ne semble même plus faire le moindre effort se contentant, presque, de gros plans de lui derrière le volant en attendant qu’un cascadeur prenne le relais. Sa « team » n’est guère mieux cela dit avec son lot de personnages stéréotypés et sans fond à laquelle s’ajoute un Jason Statham qui semble, le premier, se demander pourquoi on l’a appelé pour un rôle si court et si inintéressant.

Reste que la palme de l’interprétation insupportable revient tout de même à Jason Momoa. En totale roue libre, l’acteur n’a de cesse d’être dans le surjeu rendant difficilement visible chacune de ses laborieuses apparitions.

Alors évidement, pour qui est fan de films bien bourrins et qui a laissé ses neurones à l’entrée de la salle en étant pas trop exigeant , c’est sûr qu’il saura apprécier ce nouvel épisode. Pour les autres ce sera moins évident même si les deux séquences finales, à la sauce « Avengers », peut éventuellement laisser présager un 11e épisode un peu plus sympa. Il faudrait malgré tout,  à un moment, savoir passer à autre chose, la saga semblant désormais quelque peu tourner en rond.