Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Hors saison »

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Décidément, Guillaume Canet semble se complaire à se servir du cinéma comme d’une thérapie. Après s’être lui-même mis en scène dans son propre rôle dans « Rock N’Roll », il a récidivé par la suite, de manière moins directe, dans « Lui ».

 

Dans « Hors saison », il ne se dirige, cette fois, pas. Il ne joue pas non plus son propre rôle mais les similitudes sont énormes : il est une star de cinéma mariée à une célébrité (du 20h vs une actrice de renom dans la « vraie » vie). Dans ces trois films, Canet est un homme connu en proie à ses doutes, à une remise en cause de lui même face, notamment, à son vieillissement, à ce qu’il a accompli et ce qu’il va bien pouvoir faire désormais.

 

Mais qu’on ne s’y trompe pas : les trois films sont dissociables en apportant des éléments de réponse différents. Au delà du mal être d’un personnage public, Stéphane Brizé y a insufflé une histoire d’amour. Celle-ci s’inscrit dans la réflexion du passé orchestrée par son principal protagoniste et a donc une certaine logique en soi.

 

Brizé prend son temps, ne cumule pas des situations pour se concentrer sur ces instants fragiles, drôles parfois, entre deux êtres embarqués dans des vies qui rendraient heureux les trois quarts de la planète mais pas eux…

 

Face à Guillaume Canet, merveilleux de justesse, une actrice que l’on ne connaît peu ici l’italienne Alba Rohrwacher. Cette dernière apporte une jolie sensibilité à son personnage.  Immédiatement attachante, elle créé une belle alchimie avec Canet qui contribue largement à la réussite du film.

 

Brizé a eu la bonne idée de s’associer à Vincent Delerm qui signe une très belle musique accompagnant des images à la photo superbe.

 

Tout ceci aurait pu être parfait si Brizé ne s’était pas, d’un coup, embourbé dans une histoire annexe dont on se demande ce qu’elle apporte à l’intrigue principale : face caméra, une dame d’un certain âge raconte sa vie de couple sans âme et son coming-out. La séquence est longue. Elle est suivie par une non moins inintéressante séquence de mariage de la dite personne où on doit subir un interminable numéro d’imitateurs d’oiseaux…

 

Dommage que Brizé se soit embarqué dans ce sous film car, malgré un retour aux sources sur la fin, cela gâche un peu le plaisir d’ensemble d’autant qu’on y perçoit, quand même, un de ces innombrables wokismes qui plombent trop souvent le septième art plus qu’ils ne le dépanne…

 



20/03/2024
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