Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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« J’accuse »

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Sur ce blog, nous avons vu « J’accuse » deux semaines avant les nouvelles polémiques qui entourent son réalisateur. Par ailleurs, il ne s’agit pas ici de lancer un débat ou de chercher une sorte de rapprochement qu’aurait souhaité faire le cinéaste avec le scandale qu’il se coltine déjà depuis plus de 40 ans.

 

Nous nous intéressons ici à ce qui est raconté : cette histoire véridique et incroyable dont on s’aperçoit vite que l’on n’en connaît pas tous les aboutissants ni clairement comment elle a été démantelée. Polanski se fait donc fort de nous relater une histoire compliquée avec simplicité tout en nous passionnant d’un bout à l’autre. A cela on reconnaît bien le talent d’un cinéaste qui ne s’endort jamais sur ses glorieux lauriers et sait nous tenir en haleine même avec un sujet qui, entre d’autres mains, aurait pu sombrer dans une enquête soporifique et lassante.

 

Bien au contraire chaque scène a son rythme et son importance. Grâce à un travail minutieux, Polanski a su garder les éléments essentiels pour permettre aux spectateurs d’être à fond dans l’histoire sans jamais bailler. Et même en connaissant l’issue de l’histoire, on reste scotché de voir toutes les aberrations qui ont entouré cette enquête. 

 

Polanski a su, comme d’habitude, compter sur un choix de casting impeccable. Jean Dujardin trouve ici un rôle magnifique à défendre en interprétant un pivot de l’affaire Dreyfuss que l’histoire n’a que trop peu retenu. On peine à croire que c’est Brice de Nice et OSS 117 que l’on a devant nos yeux. D’une remarquable sobriété dans le jeu, il est absolument épatant d’un bout à l’autre et s’impose comme le meilleur choix possible.

 

Moins présent à l’écran, le fameux Dreyfuss est magnifiquement interprété par Louis Garrel dont la souffrance liée à sa situation est palpable à chaque apparition. 

 

Le reste du casting est à la hauteur de ces deux protagonistes : de l’incontournable « Polanskienne » Emmanuelle Seigner à Melvil Poupaud en passant par Mathieu Amalric et Vincent Perez sans surtout oublier le génial Gregory Gadebois, c’est une galerie de personnages haut de gamme qui entoure le duo phare.

 

Un peu en retrait qualitativement ces dernières années, Polanski fait un vrai retour en force ici et signe son meilleur film depuis « Le pianiste ».

 

 



13/11/2019
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