Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

La critique des films, période Craig (2006-?)

 

Casino Royale

 

 

 

Casino Royale (2006)

 

Le renouveau du personnage Bond. Il y a d'abord la fameuse présentation où Bond tire dans une cible qui n'y figure pas ! Du jamais vu dans la saga. Cela a beau se justifier à l'issu du pré-générique, ils sont des choses qui ne doivent pas être modifiées. Imaginez un "Star wars" où l'on n'aurait pas le fameux résumé de l'histoire au début !!! Du reste le pré générique, tourné tout en noir et blanc est assez court et sombre. Le ton est donné : on va nous montrer un Bond à ses débuts, agressif, impulsif, parfois immature et commettant parfois des erreurs "tactiques". Le générique, en revanche, est superbe, dignes des meilleurs de la série. Et c'est (définitivement) parti pour deux heures de spectacle, et de plaisir pur. Oui nous sommes rassurés : passée cette peur du début, on se retrouve bien dans un James Bond, renouvelé certes, mais que l'on retrouve dans la grande tradition "bondesque". Le suspense est bien là, les scènes d'actions sont à couper le souffle avec cette parcelle d'exagération qui font le charme des aventures de l'agent 007. Bon venons en enfin justement sur ce nouvel agent des service secret de sa Majesté. Alors il est comment le Daniel Craig ? Ne revenons pas sur le faux débat sur sa blondeur en rappelant que Roger Moore non plus n'a jamais été brun (blond sur les premiers, châtain par la suite) pour convenir d'une chose pleinement rassurante : il est génial ! Il est le parfait contraste qu'exige un tel personnage avec sa dureté sans faille, un côté "tête brulée" (rappelons encore qu'il nous est raconté ici sa première mission en tant qu'agent 00) qui rappelle (parfois) le Martin Riggs joué par Mel Gibson dans les "armes fatales". Ce côté "chien fou", on le retrouve notamment dans une scène de torture qui va sans doute faire date. Mais Craig, contre toute attente, sait manier l'humour avec tact ce que ne laisse nullement supposer la bande annonce. Bien sûr, il est parfaitement crédible dans les scènes d'actions, son regard ultra sévère appuyant sa crédibilité d'agent secret. Ces dites scènes sont d'ailleurs parmi les plus violentes que l'on ait vu dans un James Bond. Et bien sûr il est crédible également en séducteur. Ses "proies" dans le film sont parmi les belles James Bond girl que l'on ait vues : Catarina Morino a un rôle court mais marquant (ah sa séquence en bikini...). Mais la palme revient à la française Eva Green belle à réveiller un mort ! Elle a la beauté des plus marquantes de la saga, Marlène Jobert peut être fière de sa fille ! Le film, malgré son renouveau, nous renvoie à des références à d'anciens épisodes notamment "Au service secret de sa Majesté" (le côté très sombre de l'histoire) mais aussi en maintenant des "codes" obligatoires à tout Bond qui se respectent : des jolies filles donc, mais aussi le casino, d'où le titre, de rigueur (avec au passage une longue séquence de poker d'une rare intensité), le smoking, la fameuse Aston Martin (sans gadgets cependant) sans oublier un méchant mutilé (rappelez vous la cicatrice de Blofeld, les mâchoires d'acier de Jaws, le 3e téton de Scaramanga, les mains d'acier de Dr No...), joué ici avec sobriété par Mads Mikkelsen, le thème musical de 007 (bien que l'on ne l'entende assez tard) sans oublier la hiérarchie de Bond personnifié par le personnage de "M" interprétée une nouvelle fois par Judi Dench (seule actrice "repêchée" des épisodes précédents). A l'issu du film, on en arrive à un fait indéniable : Daniel Craig est un formidable agent 007 et, pour son intégration dans le rôle, nous offre le meilleur épisode de la série depuis "Permis de tuer" (pardon Pierce). James bond marquait son retour et ça, c'était une sacrée bonne nouvelle !

 

Quantum Of Solace

 

Quantum of solace (2008)

 

 

"Quantum of solace" est un film d'action à la redoutable efficacité. De l'action vous en voulez ? De l'action vous en aurez ! La mise en scène de Marc Foster se montre plein de trouvailles aidée par un bon scénario parfois compliqué mais bien structuré; Le méchant Mathieu Amalric est parfait composant l'un des meilleurs méchants de ces dernières années. Mais alors qu'est ce qui ne fonctionne pas dans ce James Bond ? Eh bien l'impression justement de ne pas voir un James Bond. L'entreprise de démolition du mythe entamée dans l'épisode précédent prend toute sa mesure dans ce film. Car un James Bond sans Miss Monneypenny, sans Q (et donc sans gadgets), sans la présentation où l'on voit bond tirer dans une cible, sans un générique où l'on voit des corps de femmes en ombre chinoise (qui cette fois n'est pas non plus aidé par la pire chanson de la saga chantée par une Alicia Keys mal inspirée) ça n'est pas vraiment un James Bond. La démolition de l'Aston Martin au tout début du film marque bien la volonté de vouloir "casser" la saga. N'oublions pas non plus Olga Kurylenko qui constitue une bien fade James Bond girl après les "tornades" Halle Berry et Eva Green. D'ailleurs peut on parler de James bond girl dans la mesure où il ne se passe rien entre l'agent secret et elle ? Mais ne boudons pas notre plaisir, on passe quand même un bon moment en grande partie grâce à Daniel Craig, bien ancré dans le personnage de 007. L'acteur très physique se montre également très à l'aise dans l'émotion. Un peu moins chien fou que dans le premier, il confirme, malgré sa blondeur, qu'il constitue un choix parfait pour jouer le moins secret des agents de sa majesté. La fin du film laisse supposer un prochain film plus proche de la saga d'origine. Une fin pleine d'espoir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



02/06/2012
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