Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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"La planète des singes : Suprématie"

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Troisième volet de la nouvelle saga consacrée aux personnages imaginés par le romancier Pierre Boulle, "La planète des singes suprématie" continue d'explorer les évènements qui ont amené la domination des singes au détriment des humains.

 

En clair, chaque épisode nous rapproche de l'histoire originale qui fut adaptée dans les années 60 par Franklin J. Schaffner avec Charlton Heston (LA version de référence) puis remakée sans vraiment convaincre par Tim Burton.

 

Personnage commun aux trois nouveaux films, on retrouve Andy Serkis dans le rôle du rebelle César, celui qui va apporter la fameuse suprématie du titre français. Un titre qui s'avère plus révélateur du contenu que son équivalent anglais, "War of the planet of the apes", mais l'important n'est pas là puisque l'issue est quelque peu connue.

 

Il y a un paradoxe certain dans cette saga de science-fiction. Ce qui prédomine visuellement lorsque l'on regarde ces films, ce sont les prouesses techniques développées pour rendre complètement réels ces fameux singes. Mais paradoxalement ce sont là, pour ainsi dire, les seuls trucages d'un film qui joue davantage la carte du film d'aventures voire même plutôt de guerre que d'un film fantastique. Et c'est bien là sa force que de ne pas vouloir jouer sur des images surchargées d'effets numériques tape à l'œil. Les seuls paysages créatifs décrivent la sobriété d'une jungle terrain de jeu d'une bataille à mort.

 

Car que l'on se s'y trompe pas : le film remplit son cahier des charges en terme d'action mais le tout au service d'un scénario malin avec une parcelle de philosophie bien plus maligne que les derniers Terrence Mallick... 

 

La mise en scène de Matt Reeves est particulièrement efficace et punchie accompagnée de trouvailles intelligentes et de prises de vue qui sont parfois à couper le souffle. 

 

L'interprétation est top. Les partenaires d'Andy Serkis dans la peau des chimpanzés et gorilles est remarquable tandis que Woody Harrelson campe avec merveille un Colonel sadique (mais pourquoi est-il si méchant ? est la question que l'on se pose sans cesse).

 

Son carton au box-office américain en plus de celui, par exemple, de "Dunkerque" au détriment du très "m'as tu vu" "Valerian" pourrait peut être faire réfléchir les producteurs à un possible début de saturation du public vis à vis d'un ciné trop grand guignol au profit d'un cinoche bien construit et arpenté d'une solide histoire.

 

 

C'est tout l'espoir qu'il faut souhaiter. Car des films comme ceux là, quand ils sont bien faits, prouvent bien que qualité et spectacle peuvent aller de pair.

 



02/08/2017
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