« L’Abbé Pierre - Une vie de combats »
Deuxième biopic consacré à un des hommes les plus populaires de France, après « Hiver 54 », le film de Frédéric Tellier se distingue quand même en étant consacré à la vie (quasi) entière de l’Abbé Pierre là où l’œuvre de Denis Amat se consacrait à une période bien précise.
La vie de cet homme illustre a été dense et avait, effectivement, de quoi alimenter, de façon passionnante, tout un film. De son engagement lors de la seconde guerre mondiale à la création d’Emmaüs en passant par ses innombrables coups de gueule envers les politiques, il y avait matière à construire un film solide.
Il n’en demeure pas moins que celui-ci reste finalement assez académique dans sa construction et ne se distingue pas vraiment de tous ces biopics que l’on a pu voir auparavant. Résultat : un film sans fioritures, parfaitement lissé qui ne cherche pas à faire de vagues. Un tel « zéro risque » dans sa construction assure évidement un film que l’on peut difficilement ne pas aimer, mais duquel on sort sans électrochoc ni gifle visuel. D’autant que le tout souffre de certains passages un brin longuets qui eurent pu être coupés au montage.
Même constat concernant Benjamin Lavernhe : il est très bien même trop. Ça sent le rôle à César à chaque scène. Ça en devient presque gênant. Ses partenaires sont très bien aussi à commencer par Emmanuelle Bercot qui, dans un rôle plus en retrait, en piquerait, malgré tout, presque la vedette à l’illustre héros.
On ne peut pas vous dire autre chose que d’aller (re) découvrir la passionnante vie de cet homme du bien. Qu’importe qu’il n’en résulte pas forcément le grand film qui eut pu être celui-ci.
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