Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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Les 4 fantastiques : premiers pas

 

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"Thunderbolts" avait ravivé notre espoir de voir Marvel retrouver enfin le droit chemin, après une série de désastres successifs.

 

Cette nouvelle tentative de réhabiliter les Quatre Fantastiques — quatre films jusqu’ici, et autant de navets — avait pourtant tout pour plaire : un look rétro avec un retour aux années 60, un casting emmené par l’acteur « hot » du moment, Pedro Pascal, et le réalisateur des sympathiques Gardiens de la Galaxie. Bref, cette fois, c’était sûr, la bande des quatre allait enfin avoir LEUR film…

 

Las… le dépit nous envahit rapidement en constatant que le scénario lorgne, de manière bien trop appuyée, du côté des Avengers période « guerre contre Thanos ». En lieu et place d’un vrai antagoniste original, voilà qu’on nous sert un vague cousin cosmique venu fracasser la Terre pour y kidnapper un rejeton qu’il perçoit comme « l’Élu » capable d’apaiser sa fureur.

 

Le film se découpe en deux parties :

 

D’abord, un match aller, où nos héros vont défier l’ennemi sur son propre terrain, dans un déluge d’effets spéciaux qui frôle l’overdose et culmine avec un accouchement en apesanteur aussi improbable que risible.

 

Puis, un match retour sur Terre, où la bande cherche désespérément un moyen d’empêcher le gros méchant d’y débarquer. Et puisque le ridicule ne tue pas chez Marvel, voilà que Monsieur Fantastique, en deux coups de craie sur un tableau, invente une machine pour… déplacer la Terre. On aurait envie de rire, mais les acteurs ont l’air de prendre tout ça tellement au sérieux qu’on en viendrait presque à pleurer.

 

Et la suite ?


Des combats vus et revus, des immeubles en ruines, des retournements téléphonés, un humour qui tombe à plat… Un festival de déjà-vu sans âme.

 

On s’interroge également sur le choix de situer l’action dans les années 60 : pourquoi ce cadre temporel si c’est pour l’exploiter si pauvrement ? Mis à part quelques voitures vintage et un look vaguement rétro, l’Amérique de cette époque reste en arrière-plan, à peine esquissée. Dommage.

 

Que dire enfin des acteurs, qui semblent régulièrement se demander ce qu’ils font là. C’est un vrai crève-cœur de voir Pedro Pascal s’abîmer dans un tel sous-film, lui dont le potentiel n’est plus à prouver.

 

Petite précision utile : vous pouvez zapper sans scrupule la scène post-générique, absolument dénuée d’intérêt.


D’ailleurs, vous pouvez zapper tout le film, tant qu’à faire.

 

 



23/07/2025
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