"Les têtes de l'emploi"
Il y a des films comme cela quand arrive le générique de fin, une certaine frustration s'enclenche. Car au départ il y a une bande-annonce sympa et rigolote, un casting attrayant et un sujet qui semble assez original pour emmener le spectateur vers un moment de détente.
Et voilà que tout cela s'avère être un gros pétard mouillé. "Les têtes de l'emploi" en est l'exemple même. De ce qui aurait pu être un film honnête et enthousiasmant, il n'y a, à l'arrivée, rien à retenir.
Il y a d'abord ce scénario qui part donc d'une bonne idée originale mais qui n'est jamais exploré comme il faudrait. Les réalisateurs Alexandre Charlot et Franck Magnier ont tellement d'envies dans leurs têtes que, du coup, le film part dans tous les sens. L'idée première, par exemple, d'imaginer les trois principaux protagonistes provoquer des fermetures d'entreprises aurait pu à elle seule faire l'objet de tout un film, au lieu de cela le filon n'est exploité qu'un quart d'heure. Et c'est tout le film comme cela.
De plus, Charlot et Magnier hésitent trop souvent entre comédie pure et film social tant est si bien qu'à l'arrivée ils nous servent un film bancal pas assez drôle et pas assez dramatique. L'histoire s'embourbe dans des histoires de cœurs et de cul complètement inaptes et mal venues qui ne font qu'accroître l'ennui du spectateur.
Et si Elsa Zylberstein semble s'être bien amusé dans un rôle quelque peu inhabituel pour elle, il n'en est pas de même pour ses partenaires masculins qui semblent quelque peu se demander ce qu'ils font ici. La rencontre de deux monstres de scène tombe hélas complètement à l'eau faute de consistance à leur personnage respectif à défendre.
Il y a des films dont on dit qu'ils peuvent attendre d'être diffusé à la télé pour être vu. Celui ci n'est même pas indispensable à voir d'une manière ou d'une autre. Vous pouvez passer votre chemin en toute quiétude.
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