Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Mon crime »

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Tel Woody Allen, François Ozon nous revient avec, quasiment, un film par an et, comme le réalisateur de "Meurtre mystérieux à Manhattan, le metteur en scène de "Huit femmes" nous gratifie de temps à autre Dun film au doux parfait de polar. La comparaison entre ces deux magnifiques cinéastes s'arrêtera là tant leurs films diffèrent par ailleurs.

 

Ozon nous plonge ici dans le Paris de 1935, qui ne se préoccupe guère encore de qui les attend di côté de l'Allemagne, avec une adaptation d'une pièce écrite en 1934 et déjà adaptée au cinéma (« La folle confession » en 1937). Evidemment quelques 90 ans et un. #meetoo plus tard, la teneur de l'histoire n'est plus du tout la même et Ozon intègre, quelque peu, les idées de 2023 pour les intégrer dans ce film "historique" sans pour autant trahir le contexte de l'époque.

 

"Mon crime" éblouit d'abord par son impeccable esthétisme. Chaque image, notamment du Paris extérieur, est d'une pure beauté. On ne peut que saluer le travail de toute l'équipe des décors, costumes sans oublier la fantastique photo. Le côté kitsch, assumé par son réalisateur, ne fait que rendre plus attachant encore le film. Ozon nous propose du « théâtre filmé » qui ne s’avère jamais gênant à regarder ce qui n’est pas toujours le cas au cinéma.

 

Pour rendre attachant un film qui se veut être une adaptation théâtrale, il s’agit de ne pas se planter sur le casting. Ozon s’est fait fort de recruter deux nouvelles venues dans son univers : Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder. Le moindre que l’on puisse dire est qu’elles sont, à elles deux, l’atout majeur du film. Elles subliment tout simplement de leurs présences celui-ci grâce à la justesse de leurs jeux respectifs. Complices entre elles, elles ne sont nullement effrayées par le parterre de stars qui les entourent de Isabelle Huppert à Fabrice Luchini en passant par Dany Boon ou encore André Dussolier, ce ne sont pas les plus réservés de notre ciné frenchie qu’elles ont pourtant face à elles.

 

D’une année sur l’autre, et c’est normal, les crus Ozon ne sont pas toujours d’une totale réussite. La cuvée 2023 est particulièrement réussie. On aurait tort de s’en priver.



08/03/2023
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