Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Alors que « Sans un bruit » avait entamé sa saga avec un épisode où l’invasion extra-terrestre était déjà de mise, il apparaissait comme une bonne idée de montrer comment tout cela avait eu lieu. Avec un bon préquel comme il se doit.

On le découvre très rapidement, au bout de quelques minutes : l’invasion initiale des Aliens reste une énigme. On ne sait même pas comment ils arrivent. Par des vaisseaux ? Comment des êtres si primitifs ont pu les concevoir ?

Et cet exercice de questionnements va se mettre en place tout le long du film : comment se fait-il qu’à AUCUN moment les humains ne se posent des questions sur ce qu’il se passe ? Comme si c’était prévu. Comment des Aliens allergiques à l’eau et qu’une seule balle de fusil tue (vu dans le 1er opus sorti) ont-ils pu envahir la Terre ? Où est donc l’armée dans cet épisode ?

Ça fait une flopée de questions qui demeureront sans réponse. Alors, si on en fait abstraction, on peut toujours tenter de suivre cette héroïne qui se promène à contre courant dans ce New-York dévasté dans le but de se trouver une pizza (!!!). Accompagnée du chat le plus docile de la planète (pas un miaulement de tout le film), elle tente sa survie accompagné d’un homme tétanisé par la peur (oui oui « Sans un bruit » est labellisé #metoo) qui saura trouver un sursaut de courage grâce à elle.

En soi, « Sans un bruit, jour 1 » n’est pas un film fondamentalement désagréable a regarder. Mais il faut bien reconnaître que ce surplus de cumuls d’incohérences et d’invraisemblances gâche quelque peu le plaisir d’ensemble. On saluera quand même la belle perf de Lupita Nyong’O qui vaut, à elle seule le déplacement.