Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Hommage à Sean Connery

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TITRES DE GLOIRE :
 
Sean Connery a 32 ans quand il devient James Bond en 1962 dans "James Bond 007 contre Dr No", un rôle préalablement proposé à David Niven et Cary Grant mais qui demandaient bien trop d'argent pour une production à petit budget emmené par les producteurs Albert Brocoli et Harry Saltzman.
 
 
Le succès est immédiat et fait de Sean Connery une star. Ayant signé pour plusieurs épisodes, l'acteur enchaine avec "Bons baisers de Russie" puis "Goldfinger". C'est ce dernier film qui fait entrer James Bond dans la légende en atteignant les sommets du box office. L'arrivée de l'Aston Martin et des gadgets n'y sont pas pour rien.
 
C'est à cette même époque, 1964, que l'acteur intéresse des réalisateurs hors James Bond. Ainsi le grand Alfred Hitchcock le choisit-il pour  "Pas de printemps pour Marnie".
 
 
 
 
En 1965, il côtoie pour la première fois Sydney Lumet pour "La colline des hommes perdus". L'acteur n'en délaisse pas pour autant l'agent 007 qu'il rejoue dans "Opération tonnerre" en 65 puis dans "On ne vit que deux fois" en 67. Mais le tournage de ce dernier Bond est laborieux. Connery se lasse de ce personnage et ne souhaite pas être l'homme d'un seul rôle. Aussi jette t'il l'éponge...une première fois.
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Avec Bardot dans "Shalako"
 
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Premier réflexe naturel de l'acteur écossais : "casser" l'image de l'espion. De s'éloigner de 007 ne l'empêche pas de tenter de faire plaisir aux fans. Dans le western "Shalako" réalisé par Edward Dmytryk en 1968, il forme un couple que les producteurs de Bond, mais aussi le public, rêvaient de voir à savoir Sean Connery face au fantasme de millions d'hommes Brigitte Bardot. Malheureusement ce western est un ratage quasi complet et, malgré son couple vedette, ne fait guère d'entrées. 
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Sean Connery tourne ensuite sous la direction de Martin Ritt le solide"Traître sur commande" puis retrouve Sydney Lumet pour "Le gang Anderson". Autant de films qui font des bides au box office.
 
"Les diamants sont éternels"
 
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Ce n'est donc pas si innocemment que cela lorsque Sean Connery accepte de renfiler le smoking de James Bond en 1971, après la tentative ratée d'avec George Lazenby, pour "Au service secret de sa Majesté". L'acteur en profite pour toucher le salaire record d'un million de dollars, du jamais vu à l'époque. Malgré des kilos en trop et une moumoute de plus en plus indispensable, et surtout malgré la médiocrité de cet épisode, Connery renoue avec le succès. Mais l'acteur refuse néanmoins le suivant "Vivre et laisser mourir" affirmant cette fois ci en avoir fini pour de bon avec ce personnage.
 
 
Il renoue avec Sydney Lumet pour "The offence" en 1972 puis tourne avec John Boorman "Zardoz" où ses tenues ridicules font plus parler que le film lui même.
 
."Borat" ? Non "Zardoz" !
 
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Le succès post James Bond arrive enfin tout d'abord avec "Le crime de l'Orient-Express" en 74 mais surtout avec "L'homme qui voulut être roi" de John Huston qui lui offre un de ses plus beaux rôles aux côtés de Michael Caine.
 
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Connery s'encourage à tourner le même genre de films. Ainsi le retrouve t'on dans "Le lion et le vent" de John Milius et surtout dans le rôle d'un Robin des bois vieillissant dans "La rose et la flèche" de Richard Lester qu'il tourne aux côtés d'Audrey Hepburn.
 
 
En 77, il fait partie de l'énorme casting de "Un pont trop loin" de Richard Attenborough puis tourne avec Donald Sutherland "La grande attaque du train d'or" qui n'est pas vraiment un gros succès. Pas plus que le navet "Meteor" tourné dans la vague des films catastrophes. 
 
En 81, il tourne le très bon "Outland" sous la direction de Peter Hyams. 
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C'est à cette même époque qu'il entend parler de la mise en chantier d'un projet concurrent à la saga James Bond. Il s'agit en fait d'un remake de "Opération Tonnerre". Sean Connery se voit proposer le rôle qu'il accepte malgré ce qu'il avait laisser entendre quelques années auparavant.
 
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"Jamais plus jamais", c'est son titre, sort en 1983 en concurrence avec "Octopussy" avec Roger Moore. Et c'est ce dernier qui l'emporte nettement au box office. Qu'importe Sean Connery semble heureux avec un personnage qu'il a manifestement pris plaisir à jouer pour la définitivement dernière fois, la 007e en tout (record ex æquo avec Roger Moore).
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Dans "Le nom de la rose"
 
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Remis encore une fois sur les rails grâce à James Bond, l'acteur enchaîne les succès. Il tourne "Le nom de la rose" de Jean-Jacques Annaud.
 
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Il est également le mentor de Christophe Lambert dans l'excellent "Highlander" puis sous la direction de Brian de Palma, il fait partie du prestigieux casting des "incorruptibles" aux côtés de Kevin Costner, Robert de Niro et Andy Garcia. Le film lui vaut l'Oscar du meilleur second rôle, une sacrée consécration pour l'acteur : 
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Il joue en 88 le père de Meg Ryan dans "Presidio" avant que Steven Spielberg et George Lucas aient l'excellente idée de l'engager pour jouer le père d'Harrison Ford/Indiana Jones dans "Indiana Jones et la dernière croisade"en 89 qui obtient un énorme succès.
 
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Cette même année il est également le père de Dustin Hoffman dans le moyen "Family business" de son complice Sydney Lumet.
 
Il aurait pu retrouver Harrison Ford pour "À la poursuite d'Octobre rouge" mais Jack Ryan est finalement joué par Alec Baldwin (qui laissera sa place à Ford dans les films suivants).
 
Dans les années 90, il est largement sur le devant de la scène cinématographique pour le meilleur ("Juste cause", "Lancelot", "Rock", "Haute voltige", "À la recherche de Forester") comme pour le pire ("Highlander 2", "Medicine man", "Chapeau melon et bottes de cuir") mais toujours avec succès et une côte de popularité imparables.
 
 
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ET APRES ?
 
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En 2001 il est le héros de l'ambitieux projet "La ligue des gentlemen extraordinaires" qui se veut être une sorte d'"Avengers" avant l'heure. Mais l'entente entre Sean Connery et le réalisateur Stephen Norrington est détestable, les deux hommes finissant par ne plus se parler. Le résultat s'en ressent et le film est un four commercial. 
 
Fatigué, l'acteur décide, à l'âge de 71 ans de se retirer définitivement des plateaux de cinéma. L'acteur n'est jamais revenu sur sa décision, refusant même quelques jours de tournage pour Spielberg et son "Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal".
 
L'acteur a simplement accepté de "prêter" sa voix pour un jeu vidéo consacré à James Bond. Le mythe de l'agent 007 n'a décidément cesse de le poursuivre.

En 2007, il officialise auprès de sa petite-fille sa retraite et son dégoût pour le cinéma actuel : 
 
 
 
 
L'acteur meurt le 31 octobre 2020 à l'âge de 90 ans.


31/10/2020
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